La jeune pousse Alma, spécialisée dans les services de paiement fractionné et différé, a annoncé lundi avoir levé 49 millions d'euros en vue de continuer à développer son offre sur ce marché décrit comme « colossal ».

Cette opération, qui fait suite à une première levée de fonds de 12,5 millions il y a un an, a été réalisée « auprès des fonds d'investissement Idinvest et Cathay Innovation », a fait savoir la jeune société dans un communiqué.

Lancée en 2019, Alma propose aux commerçants des services de paiement fractionné et différé pour leurs clients. Pour les marchands, ces services constituent un moyen d'augmenter leurs ventes et la satisfaction client, tout en offrant aux consommateurs une maîtrise accrue de leur budget, fait valoir l'entreprise. En 2020, l'accélération notable du commerce en ligne a mis en évidence le besoin d'offrir des solutions de paiement alternatives à la fois pour les commerçants et les consommateurs, explique le communiqué.

« Avec cette nouvelle levée de fonds, Alma consolide sa présence sur un marché français conséquent qui compte plus de 600 000 commerçants de toutes tailles. Pour ces derniers, le sujet de la digitalisation a pris une ampleur inédite, à l'heure où le contexte économique incertain met en difficulté nombre d'entre eux », précise le communiqué.

Objectif : « un milliard d'euros » de paiements d'ici 2 ans

En 2021, la jeune pousse compte se concentrer sur l'accélération de son activité en France et à l'international, ainsi qu'à l'étoffement de ses services de paiement. Elle prévoit de tripler son effectif, qui compte actuellement une cinquantaine de collaborateurs, et le nombre de marchands utilisant ses services. Elle vise ainsi un volume annuel de paiements dépassant un milliard d'euros d'ici deux ans, contre plusieurs centaines de millions aujourd'hui.

« On est sur un marché colossal avec une énorme demande des commerçants pour ce genre de solutions. On a vu en 2020 une multiplication des volumes et du nombre de marchand qui utilisent nos services. En outre, au début on était sur des PME, mais on commence à attirer des entreprises plus grandes et plus matures », a commenté pour l'AFP Louis Chatriot, patron et fondateur d'Alma.