Le groupe bancaire français BPCE - qui comprend notamment les réseaux Banque Populaire et Caisse d'Epargne - présente mercredi son projet stratégique 2030, après avoir annoncé plusieurs acquisitions et contrats depuis le début de l'année.

L'annonce le 11 avril de négociations avec Société Générale pour la reprise de ses activités de financement de biens d'équipements pour les entreprises regroupées dans SGEF, moyennant 1,1 milliard d'euros, « anticipe les dynamiques de notre prochain projet stratégique » fait « de croissance, de développement, d'investissement », avait d'ailleurs affirmé le dirigeant du groupe Nicolas Namias.

Elle a été suivie le 13 juin par le lancement d'un partenariat stratégique avec BNP Paribas dans les paiements autour d'un processeur qui aura vocation à traiter l'ensemble des paiements par carte en Europe des deux groupes bancaires, soit 17 milliards de transactions.

Lundi, BPCE annonçait cette fois un partenariat avec le géant mondial du bricolage Leroy Merlin pour « répondre à l'enjeu de la rénovation énergétique et de soutenir les ménages français dans la gestion de leur budget » par le biais d'une offre de solutions financières incluant l'Eco-Prêt à Taux Zéro.

Les résultats 2023 du groupe mutualiste, qui compte 100.000 collaborateurs, ont été affectés par la hausse des taux d'intérêt qui a rogné ses marges, avec un résultat net en baisse de 25%, à 2,8 milliards d'euros.

Le résultat net au premier trimestre s'affichait en hausse de 64%, à 875 millions d'euros. Mais hors impact du FRU, le fonds de sauvetage des banques européennes lancé en 2016 (585 millions d'euros pour BPCE l'an dernier), le résultat du groupe s'affiche en baisse de 22%.

La banque s'est pourtant démenée de janvier à mars pour conquérir de nouveaux clients (17.700 de plus depuis le début de l'année) et limiter la casse sur le crédit immobilier, dont la production est très faible début 2024, avec des offres dédiées aux jeunes ou encore à la rénovation des logements. Mais elle reste pénalisée, comme lors des précédents trimestres, par la charge des Livrets A et des Livrets de développement durable et solidaire (LDDS).