Le groupe bancaire BPCE a indiqué mardi dans un communiqué étudier un « rapprochement » des Caisses d'Epargne de Normandie et des Hauts-de-France, sans pour autant envisager de suppressions d'agences ou d'emplois.

« Dans leurs séances du lundi 23 septembre, les conseils d'orientation et de surveillance des deux établissements ont validé le lancement d'une étude d'opportunité et de faisabilité visant à une alliance des deux entreprises », écrit le groupe.

BPCE espère achever cette étude d'ici « la fin de l'année ou début 2025 », a précisé à l'AFP Estelle Dhalluin, directrice de la communication de la Caisse d'Epargne Hauts-de-France.

S'il voyait le jour, l'ensemble dégagerait un produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires pour les banques) annuel d'un milliard d'euros et emploierait 4.600 collaborateurs, anticipe BPCE dans le communiqué.

« L'ensemble disposerait ainsi de capacités d'accompagnement démultipliées pour le développement des projets des 1,6 million de clients particuliers actifs, 50.000 clients professionnels et 4.000 entreprises du territoire », développe le groupe bancaire.

« On maintient tous les postes », a insisté auprès de l'AFP Stéphanie Blaise, directrice de la communication de la Caisse d'Epargne Normandie.

A l'heure actuelle, la Caisse d'Epargne des Hauts-de-France compte « environ 3.000 » agents répartis dans 300 agences et la Caisse normande « deux fois moins » (200 agences), détaille Estelle Dhalluin, soulignant qu'aucune agence ne serait fermée.

Le groupe BPCE, qui compte au total 100.000 collaborateurs, a présenté en juin un plan stratégique à horizon 2030 et a l'ambition de devenir à cette échéance la banque d'« un Français sur quatre » et « la première banque des entreprises et des professionnels », a expliqué le président du directoire Nicolas Namias.

Interrogé en juin sur le maintien du réseau d'agences bancaires sur le territoire français, M. Namias a indiqué que l'actuel réseau de 6.000 agences faisait « la force du groupe BPCE ». Mais « si nos clients ont des besoins qui évoluent dans la relation avec leur agence, en 2030, on s'adaptera », notamment grâce au numérique, a-t-il ajouté.

Début août, BPCE a publié un résultat net en baisse de 17% sur un an au deuxième trimestre, à 806 millions d'euros, pénalisé par une hausse des sommes mises de côté en cas de défaut sur les remboursements de crédits.

Le produit net bancaire s'est élevé à près de 5,6 milliards d'euros entre avril et juin, en hausse de 3% sur un an.