La Fédération bancaire française (FBF) et la Banque de France ont annoncé, ce lundi, une deuxième phase de la campagne de sensibilisation à la fraude bancaire lancée en juin, dédiée plus particulièrement aux moins de 35 ans.

Si la connaissance des risques d'arnaques bancaires s'améliore chez les Français, selon une étude Harris interactive pour la FBF, les moins de 35 ans restent le maillon faible face à la fraude aux moyens de paiement. Ainsi, 72% des 18-24 ans et 84% des 25-34 jugent leurs coordonnées bancaires sensibles, contre 94% des plus de 65 ans.

Les moins de 35 ans sont également 53% à enregistrer leurs données bancaires sur les sites de vente en ligne (contre 31% en moyenne) et seuls 69% utilisent des mots de passe longs, complexes et différents entre chaque compte (contre 75% en moyenne).

« Cela va contre l'idée reçue que les personnes âgées se font avoir plus souvent », a souligné la directrice générale de la FBF, Maya Atig, lors d'une conférence de presse à la Banque de France.

Une campagne de sensibilisation

Après avoir lancé, en juin, une campagne de sensibilisation dans la presse quotidienne nationale et régionale, la FBF, le ministère de l'Economie, l'Observatoire de la sécurité des moyens de paiement et la Banque de France vont s'adresser jusqu'à la fin de l'année plus particulièrement aux jeunes via les réseaux sociaux. Ils vont aussi utiliser les plateformes d'information tels Konbini et Loopsider, et en faisant appel à des influenceurs comme Camille Lorente, Romain Doduik, Baptiste Riclet ou Arnaud Demanche.

En 2023, le préjudice de l'ensemble des fraudes aux moyens de paiement représentait près de 1,2 milliard d'euros, dont 379 millions étaient liés à une manipulation de l'utilisateur, comme la fraude au faux conseiller bancaire, selon l'Observatoire de la sécurité des moyens de paiement.

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Des sommes payées indirectement par tous les détenteurs de comptes bancaires

Les banques « remboursent rapidement dans 8 à 9 cas sur 10 » les personnes qui déclarent une fraude de leurs moyens de paiement, a expliqué Maya Atig. La banque n'effectue cependant pas de remboursement si elle estime qu'il y a eu une négligence grave de la part de la personne lésée.

Ces sommes sont payées indirectement par tous les détenteurs de comptes bancaires. En effet, pour maintenir « l'équilibre d'ensemble de la banque de détail », le prix des services bancaires couvre de manière générale la proximité, le traitement, les conseils, le coût de la sécurité et de la prévention « et également le coût des remboursements », a expliqué Maya Atig.