A partir de mercredi, la ristourne de 30 centimes proposée par l'Etat sur le litre de carburant va passer à seulement 10 centimes. Le même jour, la réduction prévue dans les stations Total diminuera de 20 à 10 centimes. Cette aide disparaîtra totalement à la fin de l'année pour laisser sa place à un dispositif plus ciblé vers les « gros bosseurs. »

Ultime étape avant la fin de l'aide à l'achat de carburant du gouvernement. La ristourne sur le litre d'essence passe de 30 à 10 centimes d'euros ce mercredi 16 novembre. Cette réduction sera valable jusqu'au 31 décembre 2022. « Chacun comprendra que nous ne pouvons pas conserver de manière définitive une mesure qui est aussi une incitation à consommer du carburant dont des énergies fossiles, qui est une subvention aux énergies fossiles », avait expliqué le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur BFMTV.

Le coup de pouce gouvernemental n'est pas le même partout : en effet, en Corse (28,25 centimes d'euros par litre), en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane, à La Réunion et à Mayotte (25 centimes d'euros par litre) le montant est inférieur en raison d'un niveau de TVA sur le carburant moindre.

TotalEnergies baisse aussi son aide

De son côté, la promotion de TotalEnergies passe de 20 à 10 centimes par litre de carburant. Ce changement aurait dû avoir lieu fin octobre mais la Première ministre Elisabeth Borne avait décidé de jouer les prolongations en raison du mouvement de grève dans les raffineries qui compliquait l'accès aux stations-service pour certains Français.

Résultat, avec la chute des ristournes, le litre de carburant va de nouveau frôler la barre des 2 euros le litre. C'est le cas pour le gazole qui est à 1,776 euro le litre ce lundi 14 novembre, selon les chiffres gouvernementaux. Celui du SuperS95/E10 est lui à 1,680 euro le litre.

Le dispositif « gros bosseurs » en janvier pour 11 millions de foyers

Si l'Etat met le hola sur l'aide aux conducteurs, c'est qu'elle coûte très cher aux finances publiques et une aide ciblée sur les gros rouleurs devrait être proposée à partir de janvier en attendant de fixer les modalités d'application. « Il faut définir les paramètres, a expliqué le ministre Gabriel Attal. Il faut déclarer des revenus d'activité à l'administration fiscale (...) avoir une voiture donc un certificat d'immatriculation et une carte grise (...) et avoir un certain niveau de revenus ».

Interrogé jeudi dernier sur les ondes de franceinfo, le ministre des Comptes publics a parlé d'un dispositif pour les « gros bosseurs », en opposition aux « gros rouleurs », pour lequel le gouvernement a crédité 1,5 milliard d'euros. Au total, 11 millions de foyers pourraient être concernés.