« Faire cet effort (pour trouver 40 milliards d'euros) uniquement par des économies sur les dépenses publiques n'est pas réaliste. Cela ne correspond pas à l'objectif d'équité qui doit être le nôtre. On ne peut pas faire l'impasse sur les recettes et exclure d'emblée toute hausse d'impôts », fait valoir l'élue des Yvelines, selon qui « il faut privilégier les mesures qui ont le moins d'impact possible sur la croissance ».

Mme Braun-Pivet se dit par ailleurs « favorable au principe d'une année blanche », qui pourrait même, « en fonction de l'évolution de l'inflation (...) être envisagée au-delà de 2026 ».

Supprimer « l'abattement fiscal de 10% sur les pensions »

« Le périmètre devra, selon moi, être assez large pour avoir un véritable impact en termes d'économies : désindexation de l'impôt sur le revenu, du barème de la CSG (contribution sociale généralisée, ndlr) sur les retraites, des pensions », ajoute-t-elle, en plaidant pour « épargner les plus fragiles ».

Elle estime en revanche que « les retraités les plus aisés pourraient davantage être mis à contribution », en rappelant son souhait de supprimer « l'abattement fiscal de 10% sur les pensions, qui ne pénalise pas les petites retraites », une mesure qui pourrait rapporter 4 milliards d'euros par an. « Une alternative pourrait être d'aligner le taux le plus élevé de CSG sur celui des salariés », ajoute-t-elle.

Taxation des « super héritages »

La présidente de la chambre basse considère en outre « nécessaire » de « se pencher sur la taxation des « super héritages » », notant que « 0,1% des héritiers reçoivent des montants supérieurs à 13 millions d'euros et ne paient en moyenne que 10% des droits de succession ».

A propos de la TVA sociale, Mme Braun-Pivet se dit « partagée », n'y voyant un intérêt que « si cette hausse de TVA se répercute à 100% sur une baisse du coût du travail ».

Concernant les collectivités locales, elle estime « possible d'agir sur la masse salariale, qui a fortement augmenté ces dernières années ». Et elle en appelle, « au-delà de 2026 » à des « réformes structurelles » pour réduire le « coût du mille-feuille territorial » en clarifiant les compétences.

Elle souhaite à cette fin que « députés et sénateurs se réunissent sur le sujet pour aboutir à une initiative parlementaire consensuelle avant la fin de l'année à partir des propositions existantes ».