Selon RTL, une nouvelle taxe va s’appliquer début 2022 sur les jouets afin de financer leur recyclage. Les fabricants préviennent que les consommateurs devront les payer plus cher.

L’information a été révélée ce lundi matin par RTL. Une taxe de 3% va s’appliquer sur le prix des jouets à compter de janvier 2022 afin de financer leur recyclage. Une éco-contribution qui existe sur les piles ou les médicaments par exemple, et qui devrait rapporter plus de 10 millions d’euros par an. Un nouvel impôt qui, selon les fabricants, sera répercuté sur le prix de vente final en magasin.

Les fabricants refusent en effet de prendre en charge cette taxe de 3%. Car, pour certains, cela signifierait perdre l'intégralité de leur bénéfice. Selon le cabinet NPD, avec un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros en 2019 pour 219 millions de jouets vendus, la France est le second marché du jouet en Europe et le cinquième au monde.

Le marché du jouet peu impacté par la crise

« Touché de plein fouet par le confinement, le secteur a depuis rattrapé en grande partie son retard. À mi-août, plus de 80% des ventes perdues pendant le confinement ont ainsi été récupérées et le marché enregistre une croissance très forte de 15% depuis le 11 mai par rapport à 2019. Au total, le marché français des jeux et jouets n’affiche qu’un léger recul de -1% depuis le début de l’année », écrit un rapport de NPD diffusé le mois dernier.

Quel impact aura cette taxe sur les ventes de jouets si elle est effectivement répercutée par les fabricants et les distributeurs ? Difficile à dire, mais il y a fort à parier que les ménages, qui le peuvent, acceptent finalement de payer les jouets un peu plus cher pour faire plaisir aux enfants. « 2020 restera dans les annales comme une année noire pour beaucoup et pourtant le jouet a su tirer son épingle du jeu et montrer sa capacité à rebondir. Cela prouve encore une fois que l’enfant est au cœur des préoccupations de la famille et que son bien-être et son équilibre restent la priorité des parents et grands-parents quelles que soient les difficultés qu’ils traversent » , analyse Frédérique Tutt, expert d'industrie du jouet chez NPD.