Le gouvernement lance mardi dans l'Hérault (Occitanie) une consultation intitulée « En avoir pour mes impôts » destinée à savoir d'une part comment les contribuables souhaitent que cet argent soit dépensé par l'Etat et d'autre part à expliquer les dépenses publiques.

« Je me déplace beaucoup sur le terrain et régulièrement des Français me disent qu'ils veulent voir exactement comment et où vont nos impôts », a déclaré le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal sur RTL avant de partir pour le sud de la France avec le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Stanislas Guerini. Ils visitent notamment un centre des finances publiques et une maison France services avant d'assister à une réunion publique avec quelques dizaines de contribuables.

Avec un objectif affiché de « transparence », le nouveau site enavoirpourmesimpots.gouv.fr doit permettre « au niveau national et au niveau local » de dire « de manière très concrète à quoi sert l'argent public », selon Gabriel Attal, qui avait présenté mi-avril cette opération.

Le portail présente des exemples « très concrets » : l'entretien d'un kilomètre de route « 110 000 euros », une année dans une école primaire « 8000 euros d'argent public », dans un lycée « 11 000 euros » ou encore un accouchement (« 2600 euros »).

Le gouvernement va demander aux Français comment doivent être dépensés leurs impôts

« Que l'argent aille au bon endroit »

La consultation des contribuables intitulée « En avoir pour mes impôts » peut elle se faire en ligne, avec un questionnaire, mais aussi en présentiel, lors de réunions publiques dans les centres d'impôts cet été. « Je veux que les Français, et notamment ceux qui paient l'impôt sur le revenu, les contribuables, puissent donner leur avis sur les politiques publiques prioritaires, sur les politiques publiques qu'ils jugent moins prioritaires, sur des exemples de gabegies qu'ils identifient et qui pourraient nous permettre de faire des économies », a ajouté le ministre, qui affirme que le gouvernement souhaite s'inspirer du résultat dans le cadre du prochain budget de l'Etat.

« L'important, c'est que l'argent aille au bon endroit », a-t-il conclu, en rappelant les mesures fiscales décidées depuis l'élection d'Emmanuel Macron. Le service de déclaration des revenus 2022, utilisé par la grande majorité des contribuables français, a ouvert il y a près de deux semaines.