Le ministre démissionnaire de l'Economie Bruno Le Maire s'est dit favorable jeudi à la défiscalisation des primes JO des athlètes, après que le double champion olympique de judo David Douillet a ouvert le débat en qualifiant de « scandale » l'imposition de celles-ci.

« Je proposerai qu'elles soient défiscalisées dans le prochain budget 2025 », a annoncé Bruno Le Maire dans un entretien avec Le Figaro.

« Ce n'est pas à moi d'en décider, je suis chargé des affaires courantes, mais je préparerai des dispositifs pour que ces primes » le soient dans le budget 2025, a-t-il précisé.

« C'est la prochaine majorité, le prochain gouvernement qui décidera, par un vote souverain, dans le budget 2025, si elles (sic) suivent la proposition que je fais », a-t-il encore dit.

« Lorsqu'on a des résultats aussi exceptionnels, des médailles qui sont exceptionnelles, qui sont la récompense d'années de travail, d'années d'efforts et qui sont la fierté française, il ne faut pas que ces primes soient fiscalisées », a encore argumenté le ministre démissionnaire.

Avant lui, le député Les Républicains Olivier Marleix a proposé mardi de légiférer pour exonérer d'impôts les primes. « Une PPL (proposition de loi, ndlr) consensuelle pour débuter la législature et poursuivre dans l´hémicycle un moment d´unité nationale ! », a lancé l'ancien chef du groupe LR à l'Assemblée nationale sur X.

Les médaillés reçoivent une prime à chaque médaille engrangée, 80.000 euros pour l'or, 40.000 pour l'argent et 20.000 euros pour le bronze, selon le barème établi par le ministère des Sports et publié sur son site (sports.gouv.fr).

Des montants en nette hausse par rapport aux JO de Tokyo en 2021 (65.000, 25.000 et 15.000 euros). Chaque sportif d'un collectif médaillé se voit en outre attribuer la prime correspondant à son niveau de médaille.

David Douillet avait qualifié lundi de « scandale » l'imposition des primes, sur RMC. « Pour certains athlètes, c'est de l'argent de poche, et pour d'autres, dans des petits sports, c'est immense. Fiscaliser ça ? Je trouve que c'est une honte », avait-il asséné, en rappelant que ces sportifs obtenaient leur médaille au bout de 10 à 15 ans d'entraînement.