La présidente du Medef, Laurence Parisot, a jugé possible mardi d'"avancer significativement" sur les retraites, "sujet beaucoup plus consensuel qu'on ne le dit", en repoussant l'âge légal de départ et en instaurant des systèmes par capitalisation au côté du système par répartition.

Considérant que "ce sujet est beaucoup plus consensuel qu'on ne le dit", Mme Parisot a déclaré lors de sa conférence de presse mensuelle que "tout le monde a compris qu'il y avait un enjeu majeur pour chacun de nous" et "sent bien qu'il y a un risque soit de voir chuter son niveau de pension d'une manière dramatique soit pour les plus jeunes d'avoir un niveau de pension ridicule, inacceptable, indigne".

C'est aussi "un enjeu pour la confiance que notre pays peut avoir dans son avenir: il est très difficile de se projeter dans le futur quand on est jeune actif, entrant sur le marché du travail, s'il y a une telle incertitude, une telle épée de Damoclès sur sa retraite", a-t-elle réaffirmé.

"Pour toutes ces raisons, nous pensons que nous pouvons avancer significativement sur ce dossier, à la fois en faisant bouger le paramètre clef, tabou jusqu'alors, de l'âge légal de départ à la retraite et en commençant à réfléchir à d'autres systèmes que la répartition", par exemple la capitalisation, a déclaré la présidente du Medef.

Elle a assuré que ce n'était "pas pour supprimer le système par répartition, mais pour avoir une plus grande mixité de systèmes".

"Nous avons un système par répartition, il faut l'optimiser parce qu'il est aujourd'hui en danger, mais mettons d'autres systèmes en place, par capitalisation, pour donner une plus grande offre en matière de retraite", a plaidé Mme Parisot.