Le PS a adopté mardi ses propositions de réforme des retraites, dont l'objectif est de « garantir le niveau des retraites » en refusant toute « désindexation » des pensions et qui esquisse deux pistes pour financer le système, comme « la contribution des revenus du capital » et « la contribution des retraités les plus aisés ».

Le document de neuf pages intitulé "consolider et rendre plus juste notre système de retraites", a été adopté en bureau national (BN, direction du parti) mardi soir par 26 voix "pour" et 10 "abstentions", celles du courant de l'aile gauche "Maintenant la gauche". "Pour les socialistes, le premier objectif est de garantir le niveau des retraites, en particulier des petites retraites", affirme le texte, qui précise : "nous refusons de régler les problèmes de financement par une désindexation des pensions" , c'est-à-dire la revalorisation au niveau inférieur à l'inflation, qui est une des préconisations du rapport Moreau remis au gouvernement à la mi-juin.

Par ailleurs, le PS juge qu'un allongement de la durée de cotisation après 2020 est possible" mais 'il ne devra pas excéder la moitié des gains d'espérance de vie". Avant 2020, le PS est "opposé à l'accélération du calendrier des durées de cotisations".

Deux pistes de financement

Il suggère en outre deux pistes de financements. "Un effort partagé consiste (...) à mettre à contribution les revenus du capital. Il n'est pas juste que le capital ne contribue pas au financement des retraites", écrit le PS dans ce texte qui pouvait être encore légèrement amendé pendant la réunion.

Le PS plaide également pour "des efforts partagés entre les actifs et les retraités". Il est "défavorable à une remise en cause de l'abattement de 10% sur les pensions pour l'impôt sur le revenu, qui aurait pour conséquence de rendre imposables près de 790.000 ménages qui ne l'étaient pas et de baisser les prestations sociales versées sous conditions de ressources". Mais "le Parti socialiste considère cependant légitime que soit ouvert le débat sur une contribution, au même niveau que les actifs, des retraités les plus aisés".

L'aile gauche s'est abstenue, considérant notamment que la réforme n'est "pas urgente".

Ce texte est la contribution du PS à la réforme que le gouvernement entend présenter en septembre, après un temps de concertation avec les partenaires sociaux.