Le patronat s'est montré plutôt satisfait des annonces d'Emmanuel Macron dans son allocution mardi soir, le président du Medef se réjouissant qu'il ait fait de la réforme des retraites un thème de débat pour l'élection présidentielle.

« La philosophie nous va bien. L'idée que la France doit travailler plus, en quantité dans la vie mais aussi en nombre de gens qui travaillent, nous va. C'est la seule manière de financer un modèle social qui est généreux, en tout cas qui est significatif », a déclaré mardi Geoffroy Roux de Bézieux à l'AFP, en marge d'une conférence de presse avec ses homologues allemand et italien au siège du Medef à Paris.

« Sur la réforme des retraites en particulier, l'important, c'est que chaque candidat puisse s'exprimer », a estimé le président de l'organisation patronale.

« C'est un débat tellement important qu'il doit être tranché par la présidentielle. Ça sera le cas », s'est-il félicité.

Les propositions d'Emmanuel Macron « vont plutôt dans notre sens, même si je suis toujours un peu réservé sur le régime universel », a observé Geoffroy Roux de Bézieux, tout en notant que ce terme n'a pas été « prononcé directement » par le président de la République.

Pour la Confédération des PME, le report de l'âge légal souhaité par Emmanuel Macron « sera effectivement indispensable lors de la réforme des retraites dont notre pays ne pourra indéfiniment faire l'économie », selon un communiqué diffusé mardi soir.

« Taxer moins le travail et faire en sorte de veiller à ce que les demandeurs d'emploi soient incités à retrouver le chemin des entreprises semblent également des mesures de bon sens », estime aussi la CPME à propos de la réforme de l'assurance-chômage.

Cette organisation patronale déplore toutefois « le silence assourdissant » du président sur les dépenses de fonctionnement de l'Etat qu'il faut à ses yeux réduire pour diminuer l'endettement public.

De son côté, l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) approuve aussi les annonces d'Emmanuel Macron mais insiste sur la nécessité « de nouvelles mesures concrètes, la restauration de la compétitivité de nos entreprises ».

« Il y a maintenant urgence à ouvrir une nouvelle étape de la relance de notre compétitivité », selon le président de l'UIMM Eric Trappier, cité dans un communiqué.

Geoffroy Roux de Bézieux s'est aussi réjoui de l'annonce présidentielle de la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en France, indispensable selon lui pour avoir une électricité à un « coût compétitif ».

Une décision également saluée par l'UIMM qui voit en elle le moyen de « préserver le pouvoir d'achat des Français et atteindre nos objectifs en matière de lutte contre le changement climatique ».

Sur les mesures sanitaires et la politique vaccinale enfin, le président du Medef relève que « la bonne nouvelle, c'est qu'il n'y ait pas de mesure de confinement ou de contrainte sur les centres commerciaux par exemple ».