Au terme d'une journée de débats de fond, passionnés mais sans esclandre après des semaines de polémique, la majorité LREM-MoDem soutenant Emmanuel Macron, mais aussi LR et les Constructifs (droite) ont voté pour l'article 12 du projet de loi de finances. La droite a cependant regretté que l'ISF n'ait pas été « supprimé intégralement ». Les trois groupes de gauche (Nouvelle gauche, Insoumis et communistes) ont de leur côté voté contre, dénonçant unanimement « un cadeau aux plus riches ».

L'ISF, payé aujourd'hui par 350.000 foyers au patrimoine net supérieur à 1,3 million d'euros, sera remplacé par un nouvel impôt, au même seuil et même taux mais réduit au patrimoine immobilier, excluant actions, obligations, etc. Cette réforme devrait entraîner un manque à gagner de près de 3,2 milliards d'euros pour l'État. En 2016, l'ISF a rapporté près de 5 milliards.

Avec ce vote, « un totem idéologique vieux de 35 ans, qui était devenu inefficace et complexe, va tomber », s'est réjoui le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire (LREM, ex-LR).