Alors que son programme pour la campagne présidentielle 2022 sera dévoilé ce jeudi 17 mars, Emmanuel Macron a déjà dévoilé l'une de ses premières propositions, portant sur les droits de succession. Le président candidat souhaiterait faire un geste en faveur des classes moyennes et populaires.

En cette période de campagne présidentielle, le sujet des droits de succession dans le cadre d'un héritage revient régulièrement. Lundi 14 mars, lors des assises de l'Association française d'épargne et le retraite, le député LREM Laurent Saint-Martin a confirmé dans Les Echos la volonté d'Emmanuel Macron « d'accompagner un allègement de la fiscalité pour les transmissions en faveur des classes moyennes et populaires. » Selon le rapporteur général de la commission des finances, le candidat LREM a promis de ne pas augmenter la taxation des héritages, et pourrait donc au contraire faire un geste en faveur d'une partie de la population.

Un geste pour les classes moyennes et populaires

Si Emmanuel Macron ne serait pas favorable, contrairement à d'autres candidats (Valérie Pécresse, Marine Le Pen), à un raccourcissement des délais entre deux donations défiscalisées (tous les six ans pour la candidate LR, 10 ans pour celle du Rassemblement National), les frais d'héritage pourraient faire l'objet de révisions.

Il y a quelques semaines, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'était positionné en faveur d'un alignement des tarifs appliqués aux héritages en ligne directe et indirecte. Car si les héritages en ligne direct font l'objet d'abattement (100 000 euros pour les enfants et ascendants) et de taux d'imposition allant de 5 à 45%, dans le deuxième cas, ils grimpent à 60% avec un abattement réduit. « Si vous transmettez à un neveu que vous aimez beaucoup, ou à une nièce, la fiscalité est extrêmement élevée, elle est très pénalisante », expliquait ainsi le ministre dans un entretien à LCI.

Héritage : qui paie ces droits de succession qui font débat, et combien ?

Cette idée d'un alignement pourrait donc être reprise par Emmanuel Macron dans son programme de campagne, dont la teneur sera dévoilée jeudi après-midi.

Le président sortant ne devrait cependant pas modifier le système en profondeur, comme l'explique Laurent Saint-Martin au site Les Echos : « Beaucoup d'idées ont émergé sur le sujet des successions, autour du barème ou de l'imposition des flux successoraux sur toute une vie, mais il s'agit d'éviter des idées trop complexes qui inquiéteraient les Français. Il faut une baisse des prélèvements dans un cadre stabilisé. »