« Stop au mépris, non à la destruction de près de 1 400 emplois, stop à la qualité empêchée pour nos clients, oui à une reconnaissance concrète, à la hauteur du professionnalisme et de l'investissement des salariés », écrivent la CFDT, la CFTC, FO et le SNB dans un tract commun.
Le CCF, ex-réseau de banque de détail de HSBC en France, a annoncé début décembre le départ en 2025 et 2026 de 1 400 salariés et la fermeture de plus de 80 agences. Il s'agit du « PSE le plus important en France avec 42% de licenciements », avancent les représentants du personnel. La direction estime que ce plan, dont une ébauche avait été présentée aux salariés début octobre, devrait lui permettre de retrouver l'équilibre financier en 2026 et de dégager des bénéfices à partir de 2027.
La banque CCF prévoit de supprimer 1 400 postes
Sollicité par l'AFP, le CCF « accuse réception du préavis de grève déposé par les représentants syndicaux et entend les inquiétudes exprimées par les collaborateurs ». « Nous sommes conscients que cette période de transformation suscite des interrogations et mettons tout en œuvre pour accompagner chaque collaborateur », explique un porte-parole.
L'appel à la grève s'inscrit dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), très tendues cette année dans le secteur bancaire. Le rassemblement est prévu mardi 4 février à La Défense, quartier d'affaire proche de Paris, et devant plusieurs sites et agences en province.
Une marque ressuscitée en 2024
La marque CCF a été ressuscité en 2024 par la société My Money Group (MMG), contrôlée par le fonds américain Cerberus, après le rachat du réseau de banque de détail en France du géant bancaire britannique HSBC et de son portefeuille de 800 000 clients, qui s'est étalé sur près de trois ans.
La direction du CCF, incarnée par le directeur général Niccolò Ubertalli, s'était laissée un an pour amorcer une nouvelle phase de la stratégie du groupe. Son ambition est de créer une « banque française patrimoniale et à taille humaine » recentrée sur une clientèle de professionnels, de libéraux et d'indépendants, comme des avocats ou des médecins, disposant de 50 000 euros d'avoirs et plus.