En 2024, les banques françaises ont revu à la hausse les bonus de leurs traders, selon des informations publiées ce mercredi par Les Echos. BNP Paribas et Crédit Agricole ont opté pour une progression comprise entre 5% et 10% en moyenne, des niveaux qui restent inférieurs aux établissements anglo-saxons avec des hausses à deux chiffres.

BNP Paribas, première banque de la zone euro, a enregistré des profits records grâce à sa banque d'investissement. Pourtant, selon Bloomberg, ses bonus n'ont augmenté que d'environ 5%. Certains de ses traders en actions et en obligations ont toutefois bénéficié de revalorisations plus généreuses. Les bonus versés en 2024 contrastent avec la baisse de 5% enregistrée en 2023, même si cette année-là, le groupe avait enregistré un nombre record de banquiers millionnaires : 376.

Chez Crédit Agricole, la hausse des bonus se situe entre 5% et 10%, poursuivant la dynamique de 2023. L'an dernier, la banque avait déjà relevé les primes de 10%, tout en atteignant un record de banquiers millionnaires (48). Pour cette année, la banque n'a pas souhaité commenter.

Société Générale affiche également de solides performances : ses revenus en banque de grande clientèle ont dépassé les 10 milliards d'euros (+5%), tandis que ses activités de marché ont progressé de 5,6%. La banque affirme que la hausse des bonus en 2024 reflète la performance de ses équipes alors qu'en 2023 le nombre de banquiers millionnaires avait atteint un record : 147.

Jusqu'à 15% de hausse de bonus

Du côté de Natixis, les revenus de la banque de grande clientèle ont augmenté de 6,6%, mais son résultat avant impôts a reculé de 3,3%. Les primes y sont restées plus stables, affirment certains en interne. Pourtant, la filiale de BPCE explique aux Echos que « la progression des bonus reflète les très bons résultats de l'année pour Natixis CIB ».

Les boutiques parisiennes, non soumises au plafond des bonus, bénéficient, elles, d'une plus grande flexibilité. Chez Lazard, les bonus auraient augmenté d'environ 10%.

Face aux banques étrangères, l'écart reste notable. Morgan Stanley en France aurait renoué avec des hausses de plus de 15%. UniCredit et Deutsche Bank prévoient également des augmentations respectives de 11% et 10%, après une année 2023 marquée par des performances records.