L'intersyndicale, composée de la CFDT, de l'Unsa, du SNB et d'Asisa, dénonce dans un tract transmis mercredi à l'AFP une perte du pouvoir d'achat des salariés, un « partage de la valeur inéquitable dans le groupe » et des pratiques « inappropriées » de la part des dirigeants et de la direction des ressources humaines.
Elle demande sur le plan financier un supplément d'intéressement de 1 500 euros pour tous, une augmentation générale de 500 euros, et sur le plan des conditions de travail la limitation des réorganisations, un moratoire sur « la baisse des prestataires et des CDD » ainsi que « la baisse des objectifs en volume », entre autres.
La direction du groupe « a pris acte de la communication de différentes organisations syndicales », a indiqué une porte-parole d'Arkéa dans une déclaration envoyée à l'AFP.
« Elle souhaite rappeler que le groupe s'est toujours inscrit dans une logique d'accompagnement de long terme, qui vise un juste équilibre entre mesures d'augmentation générales et logiques de primes ponctuelles », continue-t-elle.
« La direction regrette toutefois l'utilisation de formules virulentes et utilisées à mauvais escient, qui ne participent pas à créer un cadre de dialogue social constructif et ouvert », souligne-t-elle enfin.
Bénéfice net de 395 millions d'euros,
Les syndicats, qui ont intitulé leur tract « Ras le bol ! Tous en grève », donnent rendez-vous aux salariés vendredi au siège de la banque, près de Brest. Ils seront reçus par la direction ce jour-là. Direction et syndicats s'étaient quittés sur un constat de désaccord lors des précédentes négociations annuelles obligatoires (NAO).
Arkéa avait publié fin février un bénéfice net de 395 millions d'euros, en légère baisse sur un an, « une performance vraiment solide dans un contexte difficile et incertain » selon la directrice générale du groupe Hélène Bernicot.