Le résultat net cumulé des entreprises du CAC 40 s'élève à 131 milliards d'euros en 2024 selon le rapport d'EY, en baisse de 12,4% par rapport à 2023. Mais les dividendes se sont maintenus à un niveau quasi similaire au record de 2023 (en baisse de 0,1%), à 73 milliards d'euros.
« Les montants de dividendes par action versés au titre du résultat 2024 par les entreprises du CAC 40 poursuivent leur tendance à la hausse », souligne l'étude.
« C'est surtout lié au secteur des banques qui a versé plus de dividendes (...) parce que leurs résultats sont plus élevés », explique à l'AFP Nicolas Klapisz, associé chez EY et auteur du rapport. Le secteur a bénéficié « d'un environnement de taux plus favorable et (...) d'une volatilité plus forte dans ses activités de marché ».
Côté résultats, si les chiffres « marquent le pas, avec une légère baisse de l'activité et une érosion des marges », les sociétés du CAC 40 ont fait toutefois preuve de « résistance » en 2024 malgré cette année-là de nombreux « chocs » et « turbulences », souligne M. Klapisz.
Sur l'année 2024, le CAC 40 a reculé de 2,15%, en fort contraste avec le bond de plus de 16% signé en 2023. La différence est d'autant plus flagrante avec l'indice principal de la Bourse de Francfort, le Dax, qui a terminé 2024 en hausse de 18,85% après avoir volé de record en record.
Nicolas Klapisz souligne « l'incertitude qui a eu lieu en France » au niveau politique « et qui a créé beaucoup de volatilité » après le choc de la dissolution de l'Assemblée nationale en juin dernier.
Selon lui, la performance de l'indice vedette de la place de Paris a pâti du « poids des valeurs industrielles et des valeurs énergétiques qui est quand même important » dans sa composition.
L'endettement net a lui progressé en 2024 (+8%) mais reste à des niveaux « totalement maîtrisés », appuie M. Klapisz, qui insiste sur la solidité des fondamentaux pour les sociétés du CAC 40.