La Bourse de Paris devrait ouvrir autour de l'équilibre ce vendredi 19 juillet, dernière journée d'une semaine qui s'annonce négative et aura été plombée par des incertitudes économiques et politiques.

Le contrat à terme du CAC 40 affichait une progression de 0,02% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Jeudi, l'indice avait légèrement progressé de 0,21% après une réunion sans surprise de la Banque centrale européenne (BCE).

A l'inverse, la Bourse de New York a clôturé en nette baisse jeudi, les investisseurs fuyant les mégacapitalisations pour la deuxième séance d'affilée alors que les incertitudes de la politique américaine commencent à peser.

Les marchés, qui misaient sur une victoire de Donald Trump à la présidentielle de novembre depuis l'attentat qui l'a visé le week-end dernier, regardaient aussi avec inquiétude les incertitudes quant à la candidature de l'actuel président américain Joe Biden à sa réélection.

Les appels à ce que M. Biden laisse la place deviennent de plus en plus audibles au sein du parti démocrate, et l'arrivée d'un nouveau candidat pourrait relancer la course, ajoutant à l'anxiété des investisseurs.

Les craintes concernant le secteur des semi-conducteurs - le commerce international pourrait faire face à plus de restrictions américaines - ont également continué de peser sur les marchés. Les actions d'entreprises du secteur s'affichaient en baisse vendredi en Asie.

« Une nouvelle secousse avant les résultats d'entreprises a encore donné la frousse à Wall Street ce jeudi », a résumé Stephen Innes de SPI Asset Management, selon qui « les investisseurs commencent à se demander si la course à l'intelligence artificielle ne risque pas de rencontrer quelques nids-de-poule ».

Quant à la Chine, aucune solution concrète pour soutenir l'économie du pays n'a émergé de la réunion du comité central du Parti communiste chinois (PCC), le « Troisième Plénum » qui s'est tenu cette semaine.

La direction du parti « a adopté une résolution sur l'approfondissement des réformes » et a convenu « d'encourager activement la demande intérieure ».

Les investisseurs vont désormais se tourner vers les publications de résultats d'entreprises qui s'intensifieront la semaine prochaine et constitueront la majeure partie de l'actualité économique.

Valeurs à suivre

Ubisoft : le géant français du jeu vidéo a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 11,4% au premier trimestre de son exercice décalé 2024-2025, à 323,5 millions d'euros, a-t-il annoncé jeudi, confirmant aussi ses objectifs pour la période.

Porté par la bonne performance de ses licences, comme Assassin's Creed, Rainbow Six ou The Crew, l'éditeur affiche une hausse de 7,8% à taux de change constants du « net bookings » (« réservations nettes », soit les ventes hors revenus différés, son indicateur de référence), à 290 millions d'euros.