Les entreprises du secteur automobile ont chuté à la Bourse de Paris jeudi, après des résultats décevants notamment pour le constructeur Stellantis, en dessous des attentes des analystes. 

« Le secteur automobile est en berne depuis quelques mois et aujourd'hui on sanctionne les résultats », souligne Marie Cecchini, gérante de portefeuilles chez Amplegest.

Stellantis a chuté de -8,66% à 16,69 euros et Renault de 7,49% à 43,99 euros. Tous les deux sont sur le podium des pires baisses de la séance au sein du CAC 40, qui a perdu 1,15%, derrière STMicroelectronics.

Le constructeur automobile Stellantis a publié jeudi des résultats en forte chute au premier semestre, avec une baisse de 48% du bénéfice, freiné par une baisse des ventes en Europe comme en Amérique du Nord. Le bénéfice et les ventes sont inférieurs aux attentes des analystes de Bloomberg et FactSet.

« Les prévisions pour 2024 ont été maintenues à un niveau élevé et impliquent une amélioration au second semestre, malgré les vents contraires en matière de prix », soulevé notamment par les résultats des constructeurs américains Ford et General Motors, qui ont chuté à Wall Street après leurs résultats lors des deux derniers jours, soulignent les analystes de RBC.

Depuis le 1er janvier, l'action Stellantis dévisse de 21%. Elle avait été la meilleure performance de l'année en 2023.

Quant à Renault, il a annoncé mercredi une rentabilité record de ses activités au premier semestre tout en enregistrant une forte chute de son bénéfice net, notamment due à la vente de ses actions Nissan. Mais l'action a beaucoup monté depuis le début de l'année et demeure l'une des plus en réussite sur 2024, même en prenant en compte cette chute (+19,20%).

« Dans un contexte normal, les actions Renault devraient être légèrement en hausse. Toutefois, une prise de bénéfices n'est pas à exclure » au vu de la performance annuelle, estiment les analystes de Stifel.

A contre-courant, l'équipementier Michelin a été l'une des rares valeurs dans le vert de l'indice phare parisien (+4,85% à 36,12 euros). L'entreprise a vu ses ventes baisser, mais a protégé ses bénéfices en les vendant plus cher, alors que le marché européen ne permet plus d'exporter, selon des résultats financiers publiés mercredi.