La Bourse de Paris devrait ouvrir en petite hausse ce vendredi, tentant de reprendre des couleurs après deux séances de net repli, tout en digérant une nouvelle série de résultats d'entreprises.

Le contrat à terme du CAC 40 gagnait 0,24% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Mercredi, l'indice a perdu 1,12% et jeudi encore 1,15%, souffrant des publications décevantes de LVMH, Stellantis et STMicroelectronics notamment.

Alors que la semaine avait bien commencé pour la place parisienne, l'indice principal affiche désormais un repli de 1,43% depuis lundi.

« Les marchés sont en forte baisse car les résultats d'entreprises ne sont pas au rendez-vous », commente Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM, ajoutant que « lorsque les résultats sont en-dessous des attentes, les entreprises sont très lourdement sanctionnées ».

Sur le plan macroéconomique, l'indice PCE, la mesure d'inflation privilégiée par la banque centrale américaine (Fed), sera publié vendredi.

Valeurs à suivre

Hermès : le groupe de luxe a annoncé jeudi un bénéfice net en hausse 6,4%, à 2,37 milliards d'euros, au premier semestre et un chiffre d'affaires en progression de 12% à 7,5 milliards d'euros, malgré le ralentissement du marché du luxe en Chine.

EssilorLuxottica : le numéro un mondial de l'optique a poursuivi le rythme de progression de son activité au premier semestre, lui permettant de confirmer jeudi ses perspectives de croissance annuelle jusqu'en 2026.

Saint-Gobain : le géant des matériaux de construction a annoncé jeudi une hausse de 14,5% de son bénéfice net au premier semestre, sur un chiffre d'affaires en baisse de 6% en raison du recul de la construction neuve en Europe, et prévoit « une très belle année » pour 2024.

Air Liquide : le groupe de gaz industriels français a enregistré un bénéfice net de 1,681 milliard d'euros au premier semestre, en baisse de 2,4% par rapport aux six premiers mois de 2023, en raison de la « baisse des prix de l'énergie et d'effets de change négatifs ».

Capgemini : le groupe informatique a enregistré au premier semestre un chiffre d'affaires en baisse de 2,5%, revoyant à la baisse son objectif de croissance pour 2024, notamment à cause de perspectives moindres dans l'automobile et l'aéronautique, mais il continue de miser sur l'intelligence artificielle.

Vivendi : le groupe a publié jeudi un chiffre d'affaires des six premiers mois de l'année quasi doublé sur un an (+92,7%), à plus de 9 milliards d'euros, mais un bénéfice net de 159 millions d'euros, en baisse de 8,3%.

Bouygues : le groupe a annoncé un bénéfice net de 186 millions d'euros au premier semestre, en baisse de 17% du fait notamment d'éléments saisonniers et non récurrents, et a confirmé ses objectifs de « légère croissance » pour 2024.

Vinci : le groupe a annoncé jeudi un bénéfice net de près de 2 milliards d'euros au premier semestre, en baisse de 4,5%, sous l'effet notamment de la nouvelle taxe sur les autoroutes françaises, mais le géant du BTP et des concessions affiche sa « sérénité », fort d'un carnet de commandes record.

TF1 : Le bénéfice net du groupe a reculé de 5,2% au premier semestre, à 96 millions d'euros, du fait des coûts de diffusion de l'Euro de football et du lancement de sa plateforme de streaming.

Amundi : le premier gestionnaire d'actifs en Europe gérait plus de 2.150 milliards d'euros à la fin du deuxième trimestre 2024, un record, et a affirmé ne pas voir de changement majeur dans l'attitude des investisseurs sur la situation politique en France.

Euronext : l'opérateur boursier paneuropéen a publié un chiffre d'affaires « record » au deuxième trimestre, notamment porté par la volatilité sur les marchés financiers et la poursuite de la diversification de ses revenus.

FDJ : la Française des Jeux a enregistré un bénéfice net en hausse de 17,5% au premier semestre, porté par les rachats l'année dernière de l'opérateur de paris ZEturf et de la loterie irlandaise.

Les investisseurs réagiront aussi aux résultats de Neoen, Eramet, Valeo, GTT, Nexity et SMCP.