La Bourse de Paris est attendue en hausse à l'ouverture mardi, après plusieurs séances dans le rouge provoquées par la crainte d'une récession aux Etats-Unis.

Le contrat à terme du CAC 40 montait de 0,62% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Lundi, l'indice a perdu 1,42%, clôturant à 7.148,99 points, au plus bas depuis mi-novembre. Au cours des trois dernières séances, l'indice a perdu 5,08%.

« Les indices européens devraient tenter un rebond » lundi après les pertes « de ces derniers jours », commente John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud. La baisse des indices boursiers a touché toutes les grandes places financières du monde. La Bourse de New York a conclu sur une chute brutale lundi. Le Dow Jones a par exemple connu sa pire séance depuis 2022 et le Nasdaq a terminé au plus bas depuis mai.

En Asie, Tokyo a enregistré sa pire chute en nombre de points de son histoire, accentuée par la forte remontée du yen. Mais lundi, son indice vedette, le Nikkei, a fortement rebondi de 10,2%.

Les investisseurs craignaient notamment « un risque de récession aux États unis après la publication des statistiques de l'emploi américain vendredi dernier », poursuit John Plassard. Mais Austan Goolsbee, le président de la Réserve fédérale de Chicago, a déclaré à CNBC lundi que les données sur l'emploi étaient « plus faibles qu'attendu mais ne ressemblent pas pour le moment à une récession ». Par ailleurs, l'activité dans les services aux Etats-Unis est repartie en croissance au mois de juillet, selon un indicateur publié lundi.

Ces craintes de récession ont toutefois poussé les investisseurs à revoir leurs anticipations quant à la politique monétaire menée par la Fed. Le marché s'attend désormais à trois baisses de taux consécutives de la part de la Fed d'ici la fin de l'année, alors que les analystes n'en envisageaient qu'une, voire deux, jusqu'ici.

Certains investisseurs n'hésitent pas à tabler sur une réduction des taux plus forte que prévu également, lors de la prochaine réunion de la Fed mi-septembre, de 0,50 point de pourcentage, contre 0,25 point tel qu'initialement anticipé.

Selon l'outil de veille FedWatch de CME, les marchés prévoient une série de baisses pouvant s'étirer jusqu'à la réunion de fin avril prochain, ce qui signifierait six baisses consécutives, et des taux revenant autour de 3,50%.

Parmi les valeurs à suivre, Airbus. Le groupe a livré 77 appareils neufs à ses clients au mois de juillet, confirmant le net rebond observé le mois précédent, selon les données publiées lundi par l'avionneur européen. Il en avait livré 67 en juin, après seulement 53 en mai, 61 en avril et 63 en mars.