La Bourse de Paris devrait ouvrir en léger repli ce mardi, dans un marché attentiste avant la publication d'un rapport sur l'emploi américain, considéré comme très important, à la fin de la semaine.

« Les indices européens devraient ouvrir sans tendance mardi matin dans l'attente de la réouverture de Wall Street et de la (lointaine) publication des chiffres de l'emploi américain vendredi », commente John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.

Le contrat à terme du CAC 40 reculait de 0,12% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. La veille, l'indice a avancé de 0,20%, s'octroyant 15,47 points pour terminer à 7.646,42 points.

Lundi, l'absence des investisseurs américains en raison d'un jour férié aux Etats-Unis (Labor Day) a contribué à amoindrir les volumes d'échanges.

A l'agenda de la séance, les marchés se tourneront principalement vers la publication de l'indice d'activité manufacturière (ISM) pour le mois d'août aux Etats-Unis.

Les investisseurs, qui s'attendent très majoritairement à ce que la Réserve fédérale (Fed) réduise ses taux d'intérêt lors de sa prochaine réunion en septembre, sont surtout dans l'attente des chiffres de l'emploi qui seront publiés vendredi.

Des données plus élevées qu'attendu par les marchés pourraient tempérer les espoirs d'une série de baisses des taux de la Fed, tandis qu'une publication en dessous des attentes pourrait raviver les inquiétudes quant à une possible récession aux Etats-Unis.

Dans l'actualité politique en France, le ministre démissionnaire des Finances Bruno Le Maire et le ministre démissionnaire délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave se sont inquiétés de l'« augmentation extrêmement rapide des dépenses des collectivités » dans une lettre adressée lundi soir aux rapporteurs généraux et aux présidents des commissions des Finances des deux assemblées.

Plus dynamiques que prévu, les dépenses des collectivités, couplées à des recettes moindres qu'espérées pour l'Etat, pourraient, sans économies supplémentaires vigoureuses, pousser le déficit public à 5,6% du PIB cette année, voire 6,2% en 2025, selon des documents budgétaires transmis par Bercy lundi et consultés par des parlementaires.

D'ici au 20 septembre, la France, qui subit déjà une procédure pour déficit excessif, comme six autres pays européens, doit envoyer à Bruxelles son nouveau programme de stabilité jusqu'à 2027, date à laquelle elle doit normalement être revenue sous 3% de déficit public.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans français a terminé la veille à 3,04% et son équivalent allemand à 2,33%. L'écart de taux d'intérêt entre la France et l'Allemagne (« spread ») est un indicateur qui mesure la confiance des investisseurs dans un pays, ici, la France.

Parmi les valeurs à suivre

Airbus : la compagnie aérienne hongkongaise Cathay Pacific a temporairement immobilisé l'ensemble de sa flotte composée de 48 Airbus A350 pour des inspections après une défaillance d'un composant de moteur dans un vol à destination de Zurich lundi. La compagnie a annulé 24 vols aller-retour jusqu'à la fin de la journée de mardi.

Valneva : le groupe pharmaceutique franco-autrichien Valneva et le laboratoire américain Pfizer ont annoncé de « nouvelles données positives » d'un essai clinique de phase 2 « après une vaccination de rappel pour le candidat vaccin contre la maladie de Lyme », une infection transmise à l'homme par des tiques infectées, dans un communiqué mardi.

Safran : le groupe a annoncé lundi l'acquisition de la PME française Preligens, l'un des leaders de l'intelligence artificielle (IA) dans les secteurs de l'aérospatial et de la défense, « pour une valeur d'entreprise de 220 millions d'euros ».

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