Quinze personnes, dont des petits commerçants présumés complices, ont été interpellées et une dizaine écrouées ces derniers jours, a expliqué à la presse Valérie Maldonado, la « patronne » de l'office anti cyber-criminalité de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) dont le siège est à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Des TPE trafiqués

L'escroquerie présumée, une « première » selon elle, a consisté à trafiquer de toutes pièces des terminaux de paiement électronique (TPE) pouvant, à l'insu des victimes, enregistrer à la fois le code de leur carte bancaire et les données de celles-ci. Les victimes pensaient par exemple avoir bien payé une course de taxi car ils recevaient en échange le reçu habituel. Il n'en était rien en réalité : leurs cartes, une fois réencodées par les suspects, étaient débitées à l'étranger et « personne ne comprenait ce qui se passait » ni « d'où ces débits venaient, ils échappaient à tous les filtres habituels ».

« Nous avons enquêté durant un an et décidé d'agir avant qu'elle ne fasse boule de neige en France », a dit Mme Maldonado. Il reste maintenant à recenser les victimes, sans doute des centaines, pour un préjudice qui pourrait atteindre des centaines de milliers d'euros et qui reste aussi à déterminer.