La consommation a connu une embellie grâce aux Jeux olympiques et paralympiques de l'été 2024, avec des retombées localisées, mais sensibles, et une consommation des touristes étrangers « boostée », selon un baromètre bancaire basé sur des données de cartes bancaires.

C'est en Ile-de-France, qui concentrait la majorité des épreuves, que cet effet a été le plus direct, selon le Baromètre Digital & Payments de BPCE l'Observatoire, l'organe d'études économiques du groupe bancaire, utilisant les données anonymisées des 20 millions de cartes émises par les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne et des paiements réalisés chez 400 000 clients commerçants du groupe.

L'effet le plus direct a été des hausses de dépenses des consommateurs français dans plusieurs secteurs liés aux sorties et à la convivialité. Les activités touristiques et culturelles ont ainsi connu une hausse de 58% des dépenses des Français pendant les deux semaines des Jeux olympiques et de 30% pendant les Jeux paralympiques, comparées aux mêmes périodes en 2023. D'autres secteurs ont également connu des hausses, plus modérées : la restauration rapide (+9% et +12%), les boulangeries (+14% et +16%), les bars (+6% et +4%) et les restaurants (+4% et +5%).

Malgré des contraintes d'organisation et de sécurité qui ont pu affecter ponctuellement certains commerçants, les Jeux olympiques ont incité les Français à sortir et à dépenser davantage, à proximité des sites olympiques. Et ce, malgré le fait que le nombre de Franciliens qui a quitté l'Ile-de-France pour les autres régions françaises a augmenté de 64% par rapport à l'été précédent à la même période. En revanche, il n'y a pas eu d'exode de plus grande ampleur vers l'étranger : le nombre de cartes bancaires françaises qui enregistrent au moins une transaction hors du pays pendant les Jeux olympiques est resté stable (-1%).

« Les Jeux ont aimanté les touristes en nombre record », selon le Baromètre. Cependant, même si les supporteurs étrangers se sont montrés, en moyenne, « un peu moins dépensiers que les touristes habituels, leur afflux a largement profité aux secteurs liés aux sorties ».

On note ainsi, pendant les deux semaines d'épreuves des Jeux olympiques, des pics des dépenses des visiteurs étrangers de 40% dans les restaurants ou de 52% dans les bars par rapport à l'année précédente. Le phénomène s'est répété pendant les Jeux paralympiques, bien que dans des proportions plus modestes : 10% dans les restaurants et 26% dans les bars.