À partir du 1er juillet 2022, les vieilles chaudières au fioul ne pourront plus être remplacées à l'identique. Un décret pousse les consommateurs vers le biofioul.

Le fioul domestique est la 3e énergie de chauffage en France. Pourtant, il va falloir changer puisqu'un récent décret rend impossible l'installation d'appareils de chauffage au fioul et au charbon à partir du 1er juillet 2022 dans les logements neufs comme dans le cadre de rénovation. Concrètement, les équipements neufs de chauffage ou de production d'eau chaude devront respecter un niveau d'émissions de gaz à effet de serre inférieur à 300 g CO2 eq/kWh PCI.

Pour les équipements déjà existants, des dérogations à ce seuil sont mis en place s'il existe une impossibilité technique de remplacer l'équipement existant ou en cas d'absence de solution de raccordement à des réseaux de chaleur ou de gaz naturel.

« Avec ce décret, le ministère de la Transition écologique se donne les moyens de concrétiser son engagement d'accélérer la disparation progressive du fioul 100% fossile au profit de solutions plus vertueuses en matière environnementale. Il valide ainsi, sans pénaliser les ménages concernés, l'alternative du biocombustible liquide de chauffage qu'incarne le biofioul », s'est félicité dans un communiqué Eric Layly, président de la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage (FF3C).

Le biofioul, c'est quoi ?

Le biofioul est une énergie liquide, composée d'une part d'énergie renouvelable, prioritairement sous forme d'ester méthylique de colza (EMC). Il peut être utilisé dans les chaudières compatibles.

Si votre appareil n'est pas compatible, pour environ 800 euros vous pouvez changer le brûleur pour utiliser du biofioul. Avantage numéro 1 de ce combustible, outre une technique déjà au point : 80 000 agriculteurs français cultivent cette plante. « Sa graine, composée à parts équivalentes d'huile (notamment valorisée en biofioul) et de matière riche en protéines (notamment valorisée pour l'alimentation animale), offre des réponses prometteuses et complémentaires aux enjeux des transitions agroalimentaire, énergétique et environnementale, dont celui de la souveraineté protéique de la France », développent dans un communiqué les acteurs du secteur.