C'est un rendez-vous fiscal que beaucoup auraient préféré éviter. Selon des données communiquées par Bercy au quotidien Les Echos, 13,1 millions de foyers fiscaux vont devoir s'acquitter, à partir de septembre, d'un reliquat d'impôt sur le revenu, pour un montant moyen de 1 901 euros. Une régularisation salée, que les intéressés devront régler en une ou plusieurs fois, selon l'ampleur du solde à régler.

En pratique, si la somme due est inférieure ou égale à 300 euros, elle sera prélevée en une seule fois, le 25 septembre. Au-delà, l'administration étale la note sur quatre mois, avec des prélèvements le 27 octobre, le 27 novembre et le 29 décembre. Un étalement qui va concerner une large majorité de ces 13,1 millions de foyers puisque le solde moyen à régler est bien supérieur à cette barre de 300 euros.

Faire bien attention à son taux de prélèvement à la source

Cette année, la part de contribuables devant de l'argent au fisc est bien plus élevée que l'année dernière : 13,1 millions, contre 9,8 millions l'an passé. En revanche, le montant moyen est lui plus faible : 1 901 euros cette année, contre 2 127 euros en moyenne en 2024.

Pourquoi un tel décalage entre ce que vous avez déjà payé et ce que vous devez encore ? La faute à une hausse généralisée des revenus en 2024, plus forte que prévu. Avec l'inflation, les primes et certaines revalorisations salariales, de nombreux Français ont vu leurs revenus grimper... sans que leur taux de prélèvement à la source ne suive. Résultat : une addition en différé.

Mais tout le monde ne sera pas perdant : 13,2 millions de foyers bénéficieront d'un remboursement. Les virements ont débuté le 25 juillet et se poursuivront le 1er août. Une respiration bienvenue pour certains ménages.

1 017 euros en moyenne : faites-vous partie des 13,2 millions de foyers touchant ce remboursement d'impôt ?

Pour autant, l'épisode rappelle que le prélèvement à la source ne doit pas être pris à la légère. S'il doit permettre d'éviter les mauvaises surprises en fin d'année... sauf quand on oublie de mettre à jour son taux après une augmentation ou un changement dans sa situation personnelle. Dans le doute, mieux vaut ajuster que subir.