Plus de quatre contribuables français sur dix (41%) ont le sentiment que les impôts ont augmenté ces cinq dernières années, contre 29% qui pensent qu'ils ont baissé et 23% qu'ils sont restés stables, selon une large consultation publique dont le gouvernement publie les résultats mardi.

« La perception d'impôts en hausse a nettement reculé depuis quelques années », avec 74% des contribuables qui estimaient qu'ils avaient augmenté en 2016, constate le gouvernement qui fait valoir une baisse continue de la fiscalité pesant sur les particuliers.

La consultation « En avoir pour mes impôts » avait été lancée le 25 avril pour permettre aux contribuables de « s'exprimer sur l'utilisation qui est faite de l'argent public », selon un communiqué diffusé mardi par le ministère des Comptes publics.

Le consentement à l'impôt est élevé

Au total, 484 448 personnes ont participé à la consultation, avec une forte surreprésentation de redevables de l'impôt sur le revenu qui représentent 86% des répondants, alors que seuls 44% des ménages l'acquittent.

Le consentement à l'impôt est élevé, 88% des répondants étant d'accord pour dire que « payer ses impôts est un acte citoyen », mais 78% considèrent que l'argent prélevé est mal utilisé, seuls 18% trouvant qu'il l'est bien.

Les postes budgétaires à privilégier sont la santé pour 65% des répondants, l'éducation nationale, l'enseignement supérieur et la recherche (47%), l'environnement (31%), la sécurité (28%) et la justice (25%). « Premier poste budgétaire », les retraites ne sont pourtant citées « que par un cinquième des déclarants », relève le gouvernement.

« Le sentiment d'être mal informés sur l'utilisation des impôts »

« Il y a un message clair qui nous est adressé par les Français : la santé et l'école sont des sanctuaires, et l'écologie doit être considérée comme un ministère régalien : chacune de ces priorités aura une traduction concrète dans le budget », a déclaré le ministre délégué aux Compte publics Gabriel Attal, cité dans le communiqué.

Enfin, plus de quatre contribuables sur cinq (81%) « ont le sentiment d'être mal informés sur l'utilisation des impôts », 17% partageant le sentiment contraire.

Pour Gabriel Attal, « les Français nous demandent aussi clairement de faire bouger notre modèle social ». « C'est ce que nous faisons avec la réforme de l'assurance-chômage qui met l'accent sur la reprise du travail plutôt que l'inactivité », poursuit-il. Depuis le 1er février, la durée d'indemnisation des chômeurs a été réduite de 25%.