Les plaignants, des particuliers ayant perdu entre 50 000 et 100 000 euros en moyenne, parfois plusieurs millions, visent un « système structuré de criminalité organisée reposant » sur Livaxxen, Luxtious, Korata, Wiolin, Kowela, Ixxen, Geetle, Xeodis, inscrits pour la plupart sur la liste noire de l'Autorité des marchés financiers (AMF), selon un communiqué de leurs avocats.

Ces plateformes fictivement présentées comme des intermédiaires d'investissement ou de trading en ligne, agréées pour certaines aux Comores ou en Nouvelle-Zélande, ont utilisé le même « schéma frauduleux », selon eux.

« Promues au moyen de faux articles de presse diffusés sur les réseaux sociaux »

« Promues au moyen de faux articles de presse diffusés sur les réseaux sociaux », elles « ont piégé des centaines d'épargnants français par des promesses de rendements élevés, un démarchage insistant et des plateformes de trading totalement illusoires ».

« Les fonds, transférés par carte bancaire ou convertis en cryptomonnaies », ont ensuite été « redirigés à l'étranger via un réseau structuré » d'au moins 21 sociétés, domiciliées dans 15 pays, dont Chypre, la Lituanie, Singapour et le Royaume-Uni.

Les avocats ont déposé une trentaine de plaintes mercredi à Paris pour escroquerie et blanchiment en bande organisée et fourniture illicite de services d'investissement, selon des documents dont a eu connaissance l'AFP. Ils espèrent l'ouverture d'une enquête par la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco).

« Faire cesser l'impunité »

L'un des conseils, Me Gaël Collin, entend ainsi « faire cesser l'impunité » et « contribuer à faire émerger une réponse judiciaire à la hauteur du préjudice subi », a-t-il déclaré à l'AFP.

Sept des huit plateformes mises en cause sont sur la liste noire de l'AMF mettant en garde contre des sites internet proposant sans autorisation des investissements sur le marché des changes et sur des dérivés de crypto-actifs.