L'U2P est la première des trois organisations patronales représentatives (les autres sont le Medef et la CPME) à quitter la table, estimant notamment pas « sérieux » d'envisager un retour de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans.

Côté syndicats, FO était partie dès le premier jour, pour sa part disant ne pas vouloir « participer à une mascarade » dont le but serait d'allonger la durée du travail.

« Non, il (le conclave, ndlr) n'est pas mort », a estimé Astrid Panosyan-Bouvet mardi matin. « Je pense qu'il faut continuer à faire le pari de l'intelligence collective et il est important que ces concertations aillent jusqu'à leur terme. »

« Je trouve (le départ d'U2P) dommage mais ça fait partie du jeu du dialogue social, qui est aussi de pouvoir quitter la table quand on n'est pas en confort avec la manière dont les choses se passent », a-t-elle ajouté.

L'avenir du conclave sur les retraites a vacillé dimanche avec les propos du Premier ministre François Bayrou qui a répondu « non » à une question sur un retour à la retraite à 62 ans, donnant l'impression de préempter l'issue des discussions.

Ses déclarations ont suscité l'indignation à gauche et parmi les syndicats alors que les négociations entre partenaires sociaux sont censées durer encore deux mois.

« Les syndicats peuvent regarder (la question d'un retour à 62 ans, ndlr) si tant est que l'équation financière est là et qu'il y a un compromis aussi avec le patronat », a précisé Mme Panosyan-Bouvet sur RTL.

Pour l'instant, CFDT, CFTC et CFE-CGC restent à la table des négociations. La CGT a indiqué qu'elle interrogeait ses instances, réunies lundi et mardi, sur l'attitude à adopter.

la CFDT compte de son côté demander au Premier ministre « s'il confirme ses propos » lors d'une rencontre déjà programmée entre le syndicat et M. Bayrou mardi.