Quelques jours après l'échec des négociations entre les partenaires sociaux sur les retraites, le potentiel candidat à l'Élysée a assuré qu'il soutiendrait au Parlement les mesures retenues par le gouvernement qui « améliorent la réforme si elles sont financées », tout en plaidant pour la mise en œuvre d'un « nouveau système ».
« Une part de capitalisation »
Il se dit favorable à un système « universel, libre et productif », qui ne se baserait plus sur l'âge légal de départ à la retraite, porté de 62 à 64 ans dans la réforme de 2023, et point de controverse majeur, mais « uniquement sur une durée de cotisation en continuant à travailler plus longtemps ». Sa proposition intégrerait « une part de capitalisation » qu'il ne chiffre pas.
« L'urgence est de garantir l'équilibre du système à court terme », soutient-il, en suggérant de soumettre cette réforme à référendum « si on considère qu'il est urgent de la mettre en place », ou bien de laisser la présidentielle trancher ce débat.
L'ancien Premier ministre propose en outre pour combler le déficit de désindexer certaines pensions de l'inflation. « L'indexation automatique et pleine de l'ensemble des pensions n'est pas intangible », affirme-t-il, notant un coût de « 15 milliards d'euros en 2024 ».
Attal ouvert à une « année blanche »
Il dit aussi ne pas être opposé pour le prochain budget à une « année blanche » qui consisterait à geler certaines dépenses et à les reconduire à l'identique, sans tenir compte de l'inflation. Dans ses propositions sur le travail, issues de « conventions thématiques » de son parti, le chef de file des députés Renaissance dit vouloir mettre en œuvre un « choc » de « 40 milliards d'euros de hausse de salaires » en « supprimant la part salariale de la cotisation vieillesse ».
Ces propositions ont vocation à s'adresser aux « orphelins » du Parti socialiste, qui « reste dans la soumission » à La France insoumise, autant qu'à ceux du parti Les Républicains qui a choisi « de partager le même espace politique que le Rassemblement national », et n'est « plus un parti pro-européen », ni « pro-business », et « se positionne contre la transition écologique », déclare Gabriel Attal.