Le Sénat a voté mardi en faveur d'un système de retraite par points en adoptant, contre l'avis du gouvernement, un amendement centriste qui n'a toutefois aucune chance d'être adopté à l'Assemblée nationale où le texte doit revenir en novembre.

A l'occasion de l'examen du projet de Marisol Touraine qui prévoit notamment l'allongement progressif de la durée de cotisation à 43 ans et l'instauration d'un compte pénibilité, les sénateurs UMP, centristes et n'appartenant à aucun groupe ont voté pour cet amendement présenté par Jean-Marie Vanlerenberghe. En revanche, les groupes PS, communiste et écologistes se sont prononcé contre tandis que 17 sénateurs RDSE (à majorité PRG) sur 19 se sont abstenus, un a voté pour et un contre.

Les sénateurs ont ainsi adopté un système de retraite par points. Toutefois cet amendement n'a aucune chance d'être adopté par l'Assemblée nationale où le texte doit revenir à partir du 20 novembre.

Un système qui assure « l'équité » et « la transparence »

« Le régime par points est un système universel qui garantit l'équilibre financier des retraites et assure l'équité, la transparence et la justice pour tous », a souligné Jean-Marie Vanlerenberghe en défendant son amendement. En revanche, pour Jean-Pierre Caffet (PS), le régime par points « est peut-être plus lisible, et encore, mais ce paradis systémique est chimérique ».

Le Sénat a adopté un autre amendement du sénateur du Pas-de-Calais, demandant au gouvernement de fournir au Parlement des données qui permettraient de garantir que l'Allocation de solidarité aux personnes âgées soit portée à un minimum égal à 75% du Smic.

Un débat perdu d'avance au Sénat pour le PS

Le débat sur les retraites a commencé lundi au Sénat, mais d'ores et déjà il devrait mener à l'échec, le gouvernement ne disposant pas à la Haute Assemblée de la majorité qui lui permettrait de le faire adopter.

« A rebours du discours dominant, nous pensons que vivre plus longtemps doit être l'occasion de jouir d'une retraite plus longue, en bonne santé », a ainsi déclaré Laurence Cohen (Communiste, républicain et citoyen) au cours de la discussion générale. « C'est pourquoi nous voterons contre le projet de loi ».