La deuxième vague de revalorisation des « petites pensions » prévue dans le cadre de la réforme des retraites concernera « 850.000 personnes » et interviendra début octobre, a indiqué mardi au Parisien le directeur général de la Cnav, Renaud Villard.

« On va mettre en paiement l´augmentation prévue pour 850.000 personnes », explique M. Villard. « Elles vont recevoir deux types de versements : autour du 25 septembre, le rattrapage sur un an de l´augmentation qu´elles auraient dû toucher depuis le 1er septembre 2023 », au moment de l'entrée en vigueur de la réforme. « Et le 9 octobre, leur pension majorée », détaille-t-il.

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« Les personnes concernées toucheront en moyenne 600 euros au titre de la rétroactivité, soit un rattrapage sur douze mois. Quant à la revalorisation de leur pension, elle sera de 50,94 euros en moyenne et s´appliquera tous les mois. Les courriers d´information seront envoyés à partir du 9 septembre », poursuit le directeur de la Cnav, précisant ainsi des annonces faites la semaine dernière.

La contestée réforme des retraites a revalorisé le « minimum contributif » (Mico), dispositif de soutien aux petites pensions, pour que celles-ci atteignent au minimum 85% du Smic net, pour un salarié ayant accompli une carrière complète au Smic.

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Le gouvernement a introduit cette mesure pour muscler le volet social d'une réforme reculant à 64 ans l'âge légal de la retraite, contre 62 ans auparavant.

Environ 600 000 retraités du régime général avaient déjà vu leur pension augmenter lors d'une première vague de revalorisations, à l'automne 2023, au moment de l'entrée en vigueur de la réforme, rappelle Renaud Villard. Mais « pour les retraités partis avant 2009, il y a 20, 30 ou 40 ans, il a fallu reconstituer les carrières et parfois même en allant rechercher dans les archives papier », explique-t-il.

Interrogé sur le sort de la réforme des retraites, enjeu des tractations pour Matignon, il souligne par ailleurs que « quelle que soit la décision qui est du ressort politique, l´Assurance retraite appliquera la loi ».

Incertitudes politiques : la Cnav prête à s'adapter « à tous les scénarios »

Tout en assurant être prêt à s'adapter « à tous les scénarios », alors que « depuis septembre 2023 et d´ici fin 2024, environ 840 000 personnes seront parties sous la règle de la nouvelle réforme », il ajoute que, « de façon plus pragmatique, il faudrait éviter que le calendrier soit trop brutal pour qu´on puisse le mettre en œuvre correctement car au bout du compte, ce sont les assurés qui en pâtiront ».