La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) « répondra positivement » au nouveau Premier ministre Michel Barnier, qui a appelé syndicats et patronat à « améliorer » la dernière réforme des retraites sans toucher à ses équilibres financiers, a-t-elle indiqué ce lundi.

Deuxième organisation patronale du pays, « la CPME répondra positivement à l'appel du Premier ministre aux partenaires sociaux pour “améliorer la réforme des retraites” tout en “préservant le cadre financier” », a-t-elle fait savoir dans un communiqué. Le mouvement patronal a ajouté qu'il « proposera notamment des mesures incitatives à l'emploi des seniors ».

Invité dimanche soir du JT de France 2, Michel Barnier a promis de « prendre le temps d'améliorer » la réforme tout en « préservant le cadre financier » de la loi. Le Premier ministre a ajouté qu'il ferait « confiance aux partenaires sociaux pour améliorer cette loi, pour réformer ».

Du côté des syndicats, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet avait prévenu quelques heures plus tôt que « rien (n'allait) dans cette réforme » très contestée et qu'elle plaidait donc pour son « abrogation ».

Logement et simplifications administratives

Dans son communiqué publié ce lundi, la CPME détaille aussi ses priorités au prochain gouvernement. L'organisation « souhaite que le logement et les simplifications administratives soient remis au-dessus de la pile des priorités ».

En outre, « la situation budgétaire de notre pays, qualifiée de “grave” par le Premier ministre, exige en effet une diminution rapide des dépenses publiques sans laquelle nous courons tout droit à la catastrophe », poursuit-elle, jugeant « essentiel de renouer avec une croissance forte ».

Alors que le gouvernement n'a pas exclu des hausses d'impôts ciblées pour contribuer à assainir des finances publiques très dégradées, « toute hausse de la fiscalité ou augmentation du coût du travail alimenterait l'inquiétude des acteurs économiques que sont les entreprises, grandes ou petites, et les ménages. »

Un alourdissement de la fiscalité « risquerait de se traduire par un ralentissement de l'activité, ravageur pour bon nombre d'entreprises déjà fragilisées, comme le montre l'augmentation du nombre de défaillances », argumente encore la CPME.