32% de la population est concernée par une forme de pauvreté

Début 2023, 32% des personnes vivant dans un logement ordinaire en France sont touchées par la pauvreté monétaire, la privation matérielle et sociale ou des difficultés financières. Comme le montre l'étude de l'Insee, près d'une personne sur trois indique être touché par la pauvreté. À noter que ce chiffre inclut à la fois la pauvreté « objective » (manque de ressources ou privations concrètes) et le ressenti subjectif des difficultés à boucler les fins de mois. Ainsi, près de 9% de la population déclare finir le mois « difficilement » ou « très difficilement » sans pour autant être dans une situation de pauvreté monétaire ou de privation matérielle et sociale.

4% cumulent les trois formes de pauvreté

En revanche, 4% des personnes sont à la fois pauvres au sens monétaire, en situation de privation matérielle et sociale, et déclarent des difficultés financières. 10% est concernée par deux des trois formes e pauvreté et 18% par seulement l'une d'entre elles. Ce groupe représente les personnes les plus vulnérables de la société. Leur cumul de précarités indique une situation extrêmement difficile, où les ressources sont insuffisantes, les conditions de vie dégradées, et le sentiment de fragilité omniprésent. Les enfants, les familles monoparentales et nombreuses, les locataires, les personnes au chômage et les habitants des territoires urbains sont parmi les plus touchés par la pauvreté, quelle que soit l'approche retenue.

57% des familles monoparentales concernées par la pauvreté

Comme le montre cette étude de l'Insee, les familles monoparentales figurent parmi les groupes les plus touchés par la pauvreté, quelle que soit l'approche retenue (pauvreté monétaire, privation matérielle et sociale, ou difficultés financières). Ainsi, 57% des familles monoparentales sont concernées par au moins une des trois situations de pauvreté. 13% des familles monoparentales cumulent les trois formes de pauvreté (monétaire, privation, difficultés financières), preuve que les familles monoparentales sont massivement surexposées à la précarité. Cela s'explique par des revenus souvent plus faibles, des charges concentrées sur une seule personne, et des obstacles plus importants à l'emploi ou au logement.

Une pauvreté plus prégnante dans les zones urbaines

Les habitants des communes urbaines sont les plus touchés par la pauvreté, quelle que soit l'approche retenue (pauvreté monétaire, privation matérielle et sociale, ou difficultés financières). L'Insee montre que 33% des habitants des communes urbaines denses et 35% de ceux des communes de densité intermédiaire sont concernés par au moins une des trois formes de pauvreté. 5% des habitants de ces communes cumulent les trois formes de pauvreté. À l'inverse, les habitants des zones rurales périurbaines sont moins touchés, puisque 27% sont concernés par au moins une forme de pauvreté, quand 2% cumulent les trois.