Depuis dimanche, nous connaissons les 577 député(e)s qui siégeront à l'Assemblée nationale. Ils se réuniront, pour la première fois, le 18 juillet. Mais au fait, quel est le salaire total d'un député, entre la rémunération fixe et les indemnités ?

Les 577 députés élus au premier et deuxième tour des législatives 2024 siégeront pour la première fois, ensemble, le 18 juillet prochain. L'occasion de découvrir leur nouvelle rémunération. Cette « indemnité parlementaire » permet de compenser les frais inhérents à l'exercice du mandat et est divisée en trois parties : l'indemnité parlementaire de base, l'indemnité de résidence et l'indemnité de fonction.

« L'indemnité parlementaire de base est fixée par référence au traitement des fonctionnaires occupant les emplois les plus élevés de l'État. Elle est égale à la moyenne du traitement le plus bas et du traitement le plus haut des fonctionnaires de la catégorie « hors échelle » », explique une note de synthèse de l'Assemblée nationale. Depuis le 1er janvier 2024, cette indemnité de base est de 5 931,95 euros brut par mois.

Des indemnités spéciales

Les députés touchent aussi une indemnité de résidence, correspondant à 3% « du montant brut mensuel de l'indemnité parlementaire de base ». Elle est de 177,96 euros brut mensuel. Dernier élément de la fiche de paie : l'indemnité de fonction (25%), représentant 1 527,48 euros brut. Au total, un député français perçoit un salaire brut mensuel de 7 637,39 euros.

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Par ailleurs, des indemnités spéciales, « destinées à compenser des sujétions attachées à l'exercice de certaines fonctions, sont attribuées aux titulaires de différents postes ». Par exemple, le président de l'Assemblée nationale touche 7 698,50 euros brut par mois, quand les questeurs perçoivent 5 300,36 euros. D'autres rémunérations spéciales existent : pour les vice-présidents (1 099,79 euros) ; les présidents de commission et rapporteurs généraux de la commission des finances et de la commission des affaires sociales (931,76 euros) ; le président de la commission spéciale chargée d'apurer les comptes (931,76 euros) ; le président de l'Office d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (931,76 euros) ; et les secrétaires du Bureau (733,19 euros).

À noter qu'un plafonnement de l'indemnité est appliqué en cas de cumul de mandats. « Le député titulaire de mandats ou fonctions électorales locales ne peut cumuler les indemnités afférentes à ces mandats ou fonctions avec son indemnité parlementaire de base que dans la limite d'une fois et demie cette dernière », explique la note de l'Assemblée nationale. Ainsi, ces indemnités sont plafonnées à 2 965,98 euros par mois pour un député.

D'autres avantages pour les frais et les collaborateurs

En plus de leur rémunération, les députés disposent, depuis 2018, de deux enveloppes : l'avance de frais de mandat et un crédit pour rémunérer les collaborateurs (ces sommes ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l'Assemblée nationale). La première enveloppe représente 5 950 euros par mois. La seconde, à hauteur de 11 118 euros, permet de payer jusqu'à cinq collaborateurs, quel que soit leur temps de travail.

En outre, l'Assemblée nationale prend en charge les déplacements de chaque député en train (première ou seconde classe) entre Paris et leur circonscription et un nombre limité de voyages en avion. Elle rembourse également les frais de taxis, VTC, délivre un Passe Navigo sur demande et dispose d'un parc d'une douzaine de voitures avec chauffeur que les députés peuvent utiliser pour leurs déplacements liés à leur mandat.

Enfin, ils bénéficient d'avantages divers : une allocation de garde d'enfant (323,76 euros par mois) et un remboursement partiel de leurs nuitées d'hôtel à Paris (jusqu'à 200 euros) si la résidence où les députés sont logés est complète.