Comment envoyer de l'argent à un proche, immédiatement et sans avoir besoin de son RIB ? Longtemps, il y a eu deux réponses à cette question : Lydia et Paylib entre amis. Le premier continue son petit bonhomme de chemin. Le second, en revanche, a disparu début 2025 au profit d'un nouvel acteur, Wero, portefeuille de paiement numérique lancé par un consortium de banques françaises, mais aussi allemandes, belges, luxembourgeoises et néerlandaises.
Près d'un an après son lancement, Wero est désormais accessible aux clients d'une quinzaine de grandes banques et revendique déjà 40 millions d'utilisateurs enregistrés. Certains usagers, toutefois, sont laissés sur la touche : ceux des banques en ligne (à l'exception de Hello Bank et Monabanq) et des néobanques. Mais cela va peut-être changer.
Dans un communiqué commun, EPI (European Payments Initiative), le consortium européen chargé de distribuer Wero, vient en effet d'annoncer l'adhésion de Revolut. C'est une première pour une néobanque, c'est-à-dire pour une banque 100% numérique et indépendante des grands groupes historiques.
Conséquence immédiate, Revolut va intégrer très prochainement Wero à son application, donnant accès au service à ses 5 millions d'usagers français. Plus précisément, les paiements entre amis Wero seront disponibles « dès juillet 2025 », explique le communiqué, en France, mais également en Belgique et en Allemagne. Revolut va ainsi griller la politesse à d'autres banques en ligne, en particulier BoursoBank qui snobe encore Wero.
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A terme, une alternative à la carte bancaire
Le principal atout de Wero réside dans sa facilité d'usage. Pas besoin de renseigner l'IBAN du bénéficiaire pour effectuer un virement instantané vers son compte : son numéro de mobile ou son adresse mail suffisent. Il permet aussi d'envoyer de l'argent vers des comptes ouverts en Allemagne et en Belgique, et bientôt au Luxembourg et aux Pays-Bas.
Aujourd'hui centré sur les paiements entre particuliers, le projet Wero est beaucoup plus ambitieux. Dès 2026 en France, le portefeuille numérique permettre de régler des achats en ligne. A terme, il devrait aussi autoriser les paiements en point de vente physique, se plaçant ainsi comme une véritable alternative à la carte bancaire.
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Revolut affiche de très grandes ambitions en Europe et tout particulièrement en France. Récemment, la néobanque originaire du Royaume-Uni a annoncé son intention d'installer son siège pour l'Europe de l'Ouest à Paris et d'y investir environ un milliard d'euros, notamment pour obtenir une licence bancaire française. Côté catalogue, elle prévoit d'enrichir son offre, avec l'ajout prochain du crédit immobilier et du Livret A, entre autres. Objectif : convaincre une partie de ses très nombreux usagers à l'utiliser comme banque principale.
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