Mardi, l'UFC-Que Choisir a dénoncé l'utilisation par les banques de minima forfaitaires d'intérêts débiteurs. Il s'agit du prix minimum à payer si le compte courant passe dans le rouge, peu importe la durée et le montant du découvert.

Selon notre relevé effectué au 1er avril 2025, 53 banques facturent ce minimum forfaitaire qui va de 3 euros par trimestre à 13,50 euros par trimestre. Parmi elles, il y a La Banque Postale et ses 10,1 millions de clients particuliers. C'est l'établissement qui a la main la moins lourde, en appliquant une pénalité de 3 euros par trimestre en cas de découvert. Bien moins que les 13,50 euros affichés au Crédit Mutuel Centre.

Ce minimum forfaitaire, fixé à 1,50 euro par trimestre pendant des années, était passé à 3 euros en janvier 2024, en métropole, comme pour les clients de Guadeloupe, Martinique, Réunion, Guyane, Mayotte et les différentes collectivités d'outre-mer où elle est présente (Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et la Polynésie française).

Une pratique légale, mais contestée

« Ces frais, appliqués sans justification économique, remplacent les agios habituels et s'ajoutent au coût du découvert, pénalisant encore davantage les ménages précaires », a tonné l'UFC Que Chosir dans son étude publiée mardi. Les banques prélèvent ces frais « sans prévenir leurs clients et sans leur offrir de moyens de les éviter. Elles déterminent elles-mêmes la période de calcul des minima forfaitaires (souvent trimestrielle), dans une totale opacité », souligne l'UFC.

Même si cette ligne tarifaire est légale, elle est très contestée. D'ailleurs, elle n'est pas pratiquée par toutes les banques. Sur les 129 établissements suivis par notre comparateur de tarifs bancaires, seules 53 la facture encore, dont La Banque Postale. Un établissement qui revendique pourtant de faciliter l'accessibilité bancaire aux personnes en situation de fragilité financière et de proposer à ses clients des tarifs et des produits adaptés à leurs besoins.

Comparer les banques les moins chères