Les ETF (« Exchanged traded Funds »), aussi appelés trackers, deviennent désormais incontournables chez les épargnants. Pour preuve, comme le précise Jose Garcia Zarate, directeur associé des stratégies passives chez Morningstar, « le marché européen des ETF a terminé le troisième trimestre 2024 avec une collecte nette record de 63 milliards d'euros, les flux depuis le début de l'année ont atteint 161 milliards d'euros, dépassant le précédent record annuel de 159 milliards d'euros établi en 2021 et les actifs ont dépassé pour la première fois la barre des 2 000 milliards d'euros ».

Des produits simples et peu chers

Il faut dire que ces fonds cotés en bourse, répliquant la performance d'un indice boursier, séduisent de plus en plus les investisseurs, notamment grâce à leurs frais de gestion réduits par rapport à un fonds d'investissement classique. De plus, il est possible de les acheter et de les revendre en temps réel, comme une action, pendant les heures de cotation du marché.

Simples d'utilisation et peu onéreux, ces produits financiers permettent ainsi d'investir à moindre coût, tout en répartissant le risque sur un grand nombre de valeurs. En effet, comme le rappelle, Vincent Grard, country manager France chez Trade Republic Bank, les ETF offre la possibilité « d'investir dans un seul produit, facile d'accès, peu cher en frais et diversifié, à l'image d'un ETF répliquant l'indice MSCI World vous permettant d'acheter une petite partie des plus grosses entreprises cotées du monde ».

Un engouement croissant chez les jeunes épargnants

Du reste, les épargnants ne s'y trompent pas. Une étude récente publiée par l'Autorité des marchés financiers (AMF) montre une multiplication par quatre du nombre des investisseurs particuliers ayant réalisé au moins une transaction sur ETF en seulement cinq ans, au cours des 5 dernières années. Cette tendance est notamment portée par les plus jeunes générations d'épargnants. Ainsi, d'après cette même étude du gendarme boursier, au cours du premier semestre 2024, plus d'un tiers des investisseurs de moins de 45 ans ont choisi les ETF pour réaliser leur première transaction en Bourse, notamment à travers les offres commerciales de certaines plateformes de trading.

En effet, pour démocratiser l'investissement en Bourse, certaines d'entre elles proposent des solutions permettant d'acheter des ETF, parfois sans frais de transactions, notamment par le biais de programmes d'investissement régulier, sur une base mensuelle, voire trimestrielle par exemple.

Eviter les erreurs des débutants

En effet, face à la volatilité inhérente aux marchés financiers, bon nombre de professionnels recommandent d'utiliser la méthode du DCA (« Dollar Cost Averaging ») afin de moyenner ses niveaux d'achat en Bourse. Concrètement, il s'agit d'investir de manière régulière ou programmée plutôt que de le faire en une seule fois car l'investisseur ne peut pas savoir à l'avance s'il achète à des niveaux historiquement élevés.

Et cerise sur le gâteau, cette méthode s'avère plus pratique à mettre en place par le biais des ETF, en particulier pour les épargnants qui ont parfois peu de temps à consacrer à la gestion de leur portefeuille. En effet, cela nécessite non seulement de suivre et d'analyser l'actualité des entreprises cotées en Bourse mais aussi de disposer des compétences nécessaires pour être capable de sélectionner les titres les plus prometteurs en termes de performance.

Les ETF sont accessibles dans les enveloppes fiscales

En revanche, les ETF, par le biais de leur portefeuille répliquant un indice boursier, ne nécessitent aucune compétence particulière. De plus, ils sont accessibles pour les épargnants à travers un simple compte titres. Sachez néanmoins que lorsque vous achetez un ETF au sein d'un compte-titres par exemple, les éventuelles plus-values réalisées mais aussi les dividendes versés par les entreprises cotées des actions présentes dans le portefeuille de ces produits sont soumis à une flat-tax de 30%, aussi appelée PFU pour prélèvement forfaitaire unique, à l'image des actions détenues en direct.

Toutefois, il est possible de limiter cet impact en les logeant au sein de différentes enveloppes fiscales, que ce soit un plan d'épargne en actions (PEA), un plan d'épargne retraite (PER) ou encore un contrat d'assurance vie.