Comme le précise Claudia Panseri, la directrice des investissements de la banque suisse UBS pour la France, « l'attaque contre l'Iran, intervenue après l'échec apparent des négociations menées sous la houlette des États-Unis pour freiner le programme nucléaire iranien, marque le début d'une nouvelle escalade au Moyen-Orient ».

100 dollars le baril de pétrole ?

Même si, pour l'heure, ces tensions se sont calmées, une hausse du prix du pétrole n'est pas à exclure dans les semaines ou les mois à venir ; « les perspectives à court terme suggérant une volatilité persistante », selon Ole Hansen, responsable des stratégies matières premières chez Saxo Banque.

En effet, toute intensification du conflit entre l'Iran, Israël et les Etats-Unis, pourrait conduire à une flambée des cours de l'or noir, évoluant actuellement autour de 70 dollars le baril pour la référence Brent de Mer du Nord. Ce serait notamment le cas si le détroit d'Ormuz étant amené à être volontairement bloqué par les autorités iraniennes.

Il faut dire que ce détroit maritime stratégique, situé entre le Golfe Persique et le Golf d'Oman, voit passer quotidiennement, une multitude de tankers chargés d'or noir, représentant près 20% de la consommation mondiale de pétrole. Un tel scénario serait de nature à pousser les cours au-delà du seuil symbolique des 100 dollars le baril, d'après une récente étude publiée par la banque suisse UBP.

Dans ce contexte, les valeurs du secteur, cotées à Bourse de Paris, pourraient en profiter, qu'il s'agisse des producteurs de pétrole, comme TotalEnergies et des sociétés parapétrolières (Technip Energies, Viridien ex CGG ou encore Vallourec), ces entreprises spécialisées dans les services destinés à l'industrie pétrolière.

Des valorisations attractives en Bourse

D'ailleurs, après une année 2024 difficile, le secteur a récemment retrouvé des couleurs en Bourse. Ce sentiment positif s'est amplifié depuis quelques semaines, dans le sillage de la récente remontée des cours de l'or noir, observée depuis le mois de mai dernier. En effet, leurs marges bénéficiaires augmentent avec la progression des cours de l'or noir.

C'est la raison pour laquelle ces valeurs sont actuellement recherchées par les investisseurs, ce qui pousse mécaniquement leur cours de Bourse à la hausse. Pour l'heure, la valorisation des entreprises du secteur, cotées sur Euronext Paris, restent raisonnables, c'est-à-dire à des niveaux comparables à celle affichée par le CAC 40, l'indice phare de la place parisienne, d'après Bloomberg.

Et cerise sur le gâteau, pour les épargnants à la recherche de revenus réguliers, les entreprises du secteur énergétique versent généralement de solides dividendes à leurs actionnaires, à l'image de TotalEnergies, offrant actuellement un rendement annuel de près de 6%.

Se positionner sur des fonds thématiques

Plutôt que d'investir directement dans les actions de ces sociétés, il est conseillé aux épargnants qui n'ont pas le temps et/ou les compétences pour gérer un portefeuille en direct et souhaitent néanmoins se positionner sur ce type de valeurs, de se tourner vers des produits de gestion collective.

Pour se faire, plus d'une dizaine de fonds spécialisés sur cette thématique de l'énergie sont actuellement disponibles. Ces fonds offrent l'avantage de diversifier leur portefeuille en dehors des frontières de l'Hexagone, en élargissant leur univers d'investissement à des compagnies pétrolières européennes, comme BP, ENI ou encore Shell.

C'est d'autant plus pertinent que ces majors pétrolières n'hésitent pas à étendre leurs activités au-delà des énergies fossiles, en se développant notamment dans le secteur des énergies renouvelables, comme l'éolien ou encore le solaire.

Mais aussi des ETF

Les épargnants peuvent également se tourner vers les trackers, aussi appelés ETF (“Exchange Traded Funds”). Ces fonds indiciels, cotés en temps réel sur les marchés financiers, comme pour une action, offrent l'avantage d'afficher des frais de gestion plus attractifs que les fonds spécialisés sur le secteur énergétique.

Plusieurs ETF permettent d'investir dans les entreprises cotées du secteur de l'énergie en Europe. Et cerise sur le gâteau, certains d'entre eux sont également éligibles au PEA (plan d'épargne en actions), ce qui permet de bénéficier d'une fiscalité allégée sur les gains réalisés, après 5 ans de détention.

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