Le contrat à terme sur le CAC 40 prenait 0,55% une quarantaine de minutes avant l'ouverture. La veille, l'indice-phare de la Bourse de Paris a avancé de 65,37 points (+0,85%), pour s'établir à 7 870,34 points à la clôture.

« Pour la journée à venir, l'événement-clé est le sommet Trump-Poutine en Alaska, où les deux dirigeants devraient discuter de l'Ukraine », mais « tout développement pourrait intervenir après la clôture des marchés américains » (22H00, heure de Paris), commentent les économistes de Deutsche Bank.

« Même si une percée immédiate est peu probable, le sommet sera néanmoins un indicateur important pour les relations américano-russes et la guerre en Ukraine », poursuivent-ils. La rencontre « en tête-à-tête » du président russe Vladimir Poutine et de son homologue américain Donald Trump sera suivie par un repas de travail, avec leurs conseillers.

Les présidents russe et américain donneront ensuite une conférence de presse, la première depuis une apparition commune devant les caméras en 2018 à Helsinki. Pour Kiev et l'Europe, le pire scénario serait que Donald Trump, depuis toujours fasciné par l'exercice autoritaire du pouvoir de Vladimir Poutine, se laisse convaincre de redessiner la carte de l'Ukraine selon la volonté de Moscou.

Vente de détail

En attendant de connaître l'issue de cette rencontre, les investisseurs se tourneront vers les Etats-Unis à 14H30 pour la publication des ventes au détail en juillet, ce qui leur permettra de prendre le pouls du consommateur américain, moteur de la croissance de la première économie mondiale.

A 16H00, l'estimation préliminaire pour août de la confiance des consommateurs, aux Etats-Unis également, sera attendue. Ces indicateurs arrivent au lendemain de l'inflation américaine côté producteurs (PPI) qui a progressé de 0,9% en juillet, bien plus que ce qu'attendait le marché, qui tablait plutôt sur une avancée de 0,2%.

« La crainte est que le PPI de juillet ne marque le début d'une période plus durable d'inflation élevée, en particulier à mesure que les droits de douane plus élevés continuent d'être répercutés aux consommateurs », expliquent les économistes de Deutsche Bank.

D'autant plus que « le rapport de juillet ne tient pas compte des nouveaux droits de douane imposés le 7 août, notamment 35% sur les produits canadiens, 25% sur ceux en provenance d'Inde et 15% sur ceux de l'UE, du Japon et de la Corée », selon eux.

Parmi les valeurs à suivre

Les investisseurs auront le secteur de la défense en ligne de mire, dans le sillage de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine. A la cote parisienne, les valeurs-phares de ce secteur sont notamment Thales, Airbus, Safran et Dassault Aviation.

Depuis le 1er janvier, Thales a vu la valeur de son action gonfler de 71,29%, Safran et Dassault Aviation ont gagné près de 40% et Airbus a progressé 18,74% sur cette période.