La privatisation se précise. C'est en fin de semaine prochaine que Bruno Le Maire devrait dévoiler les modalités de la cession par l'Etat de 50% - sur les 72% qu'il détient - du capital de la Française des Jeux, selon des informations de BFM Business.

La privatisation à proprement parler devrait, elle, débuter courant novembre. De même source, le ministre de l'Economie envisagerait de proposer au grand public d'acheter 20% du capital. Comme le prévoit la loi Pacte, qui a acté le principe de cette privatisation, 5% seront destinés aux salariés. Quant aux 25% restants, ils tomberont dans l'escarcelle d'investisseurs institutionnels prêts à s'engager sur le long terme pour « protéger le capital de l’entreprise ».

Décote et action gratuite

Quelle somme l'Etat espère-t-il récupérer avec cette privatisation ? « Plus d'un milliard d'euros » annonçait en début de semaine la PDG de la FDJ, Stéphane Pallez. Plutôt de l'ordre de 2 milliards d'euros, selon BFM Business. Un objectif « dans la fourchette haute » - la valeur de FDJ sur le marché est évaluée entre 3,5 et 4 milliards d'euros - qui sera toutefois « difficile à atteindre ».

L'Etat va notamment devoir faire des efforts pour convaincre le grand public d'acheter des actions FDJ. Il ne pourra compter que sur lui-même : la directive MIFID II, entrée en vigueur l'an dernier, interdit désormais aux banques de démarcher leurs clients. Pour attirer le chaland, une « décote sur le prix des actions » et la distribution d'une « action gratuite pour un paquet d’actions achetées » sont donc prévues.

Il devra aussi modérer son appétit sur le prix de l'action. « En 2005, le prix de 32 euros des actions EDF était trop élevé », rappelle BFM Business. Cette fois, c'est une fourchette comprise entre 15 et 20 euros qui a été recommandée par les banques.