Voici ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 18 juin, par les experts financiers de Meilleurtaux Placement.

Les marchés : Poursuite du rebond

Malgré la chute de Carrefour, le CAC 40 poursuit son rebond ce soir, en gain de 0,76% à 7 629 points à la clôture (+1,67% depuis hier matin). Le groupe de grande distribution signe la pire performance du CAC 40 et même du SBF 120, -4,26% à 13,92€. Le titre a perdu plus de 9% en séance, avant de se redresser, à cause de la menace d'une amende record de 200 millions d'euros. Bercy s'apprêterait en effet à sanctionner le groupe.

L'épée de Damoclès des élections législatives continue de planer au-dessus du CAC. Une enquête de Bank of America révèle que la France est désormais le marché actions le moins apprécié des investisseurs européens en juin, après avoir été leur favori en mai. Barclays anticipe une volatilité des prix jusqu'aux résultats des législatives le 7 juillet, en raison des multiples scénarios électoraux possibles. Bonne lecture !

Les valeurs : VusionGroup, Vivendi et Nhoa

VusionGroup L'ex-SES imagotag renforce son partenariat avec le belge Supermarchés Match en installant plus de 1,5 million d'étiquettes électroniques dans 75 de ses magasins. Ces étiquettes permettent une gestion automatisée des prix et promotions, réduisant les erreurs de tarification et augmentant l'efficacité opérationnelle. Elles offrent des informations cruciales sur les produits et les stocks, en facilitant ainsi la tâche des employés et en améliorant l'expérience client. En plus de moderniser l'affichage des prix, les nouvelles étiquettes intègrent la fonction « pick-to-light » pour optimiser la préparation des commandes en ligne. Le partenariat prolongé témoigne de la confiance de Supermarchés Match dans les solutions innovantes de VusionGroup et lui permet de gagner 1,44% ce soir, à 133,70€. Le titre cède néanmoins près de 2% depuis le début de l'année.

Vivendi Ce soir, Vivendi grimpe de 2,46% à 9,75€, après l'annonce par sa filiale Havas d'un plan d'investissement de 400 millions d'euros dans l'intelligence artificielle. Cette démarche s'inscrit dans la préparation d'Havas à une scission et une possible introduction en Bourse entre fin 2024 et début 2025. Les investissements prévus visent à réorganiser les processus internes et intégrer l'IA dans le groupe, ce qui devrait améliorer l'efficacité et l'attractivité d'Havas. Cette stratégie est bien accueillie par le marché, d'autant que la scission pourrait potentiellement remédier à la décote actuelle entre son cours de Bourse et l'évaluation de ses actifs, ouvrant la voie à de nouveaux investissements et valorisant davantage les entités séparées. Le titre gagne 1% depuis le début de l'année.

Nhoa. Eligible au PEA-PME, Nhoa gagne ce soir 0,37% à 1,07€ grâce à l'inauguration de la première station de recharge ultra-rapide à Saint-Chamond, une initiative de sa filiale Atlante en collaboration avec le Groupe Duval. Ce développement marque l'élargissement d'un partenariat stratégique qui a pour but de déployer 130 stations de recharge rapide et ultra-rapide à travers la France d'ici 2025, totalisant 1 200 points de recharge. Ces stations, qui seront situées dans des zones commerciales et de loisirs, offrent une recharge rapide avec 100% d'énergie verte, et sont accessibles 24h/24, 7j/7. Depuis le début de l'année, le titre gagne plus de 78%.

Demain à la Une : Une petite séance ?

C'est une petite séance qui nous attend demain. Du moins, en théorie ! Les élections législatives vont bien sûr continuer de hanter la Bourse de Paris. Toutefois, les volumes investis devraient être assez réduits. D'une part, les actualités économiques seront de second ordre, avec la balance commerciale japonaise et l'inflation britannique. D'autre part, Wall Street sera fermée en raison du “Juneteenth”, la journée de commémoration de la fin de l'esclavage. D'un point de vue technique, si le CAC poursuit son rebond dans les prochaines séances, deux résistances importantes seront à surveiller : les 7 690 et 7 800 points.

Le monde d'après : IA, l'alerte du FMI

Le FMI met en garde contre les risques de suppressions d'emplois, sans une régulation adéquate de l'intelligence artificielle générative, comme le désormais très populaire ChatGPT. Un point de vue que ne partage pas Marc, nous vous invitons à lire sa newsletter si ce n'est pas déjà fait. Dans sa note, le Fonds souligne l'importance des mesures fiscales et de protection sociale pour mitiger l'impact potentiellement inégalitaire de cette technologie. Il recommande aux gouvernements d'augmenter les sources de financement pour les réseaux de sécurité sociale, d'améliorer les indemnités chômage et d'investir dans la formation professionnelle, afin de préparer les travailleurs aux défis de l'ère de l'IA. Les cols blancs sont particulièrement menacés. Toutefois, le FMI déconseille l'instauration d'un impôt spécifique sur l'IA, indiquant que cela pourrait freiner la croissance de la productivité, et suggère plutôt de réviser les avantages fiscaux favorisant les suppressions d'emplois et d'augmenter les taxes sur les revenus du capital pour équilibrer les disparités. Malgré les défis et les risques associés, l'intelligence artificielle est une véritable révolution industrielle, offrant des opportunités sans précédent pour l'innovation et la croissance économique !

Le lexique : IA générative

L'intelligence artificielle générative (IA générative) est une branche de l'IA qui se concentre sur la création de contenus originaux à partir de modèles algorithmiques avancés. Ces modèles peuvent générer du texte, des images, des musiques, des vidéos ou d'autres types de contenus en s'inspirant de vastes ensembles de données d'entraînement. L'IA générative utilise des techniques comme les réseaux de neurones pour produire des résultats qui imitent la créativité humaine.