Voici ce qu'il faut retenir de la journée boursière du mardi 25 juin 2024.

Les marchés : Le CAC en dents de scie

Chez Airbus, les difficultés de la division spatiale de l'avionneur et de ses fournisseurs pour les avions commerciaux brident selon lui l'activité du géant européen, contraint de revoir à la baisse ses ambitions pour 2024, dont le bénéfice sera amputé. Il devra passer une nouvelle provision de 900 millions d'euros au premier semestre, liée à « certains programmes spatiaux de télécommunications, de navigation et d'observation ».

Demain à la Une : Ce n'est pas byzance ?

Pas grand-chose au programme ! Le calendrier de ce mercredi est en effet assez vide. Wall Street devrait simplement jeter un œil aux ventes de logements anciens, réalisées en mai. La prudence devrait une nouvelle fois être de mise, avant le premier débat des élections présidentielles entre Joe Biden et Donald Trump, prévu jeudi soir. Quant aux derniers chiffres de l'inflation, ils seront publiés vendredi aux États-Unis et en France. On en reparle dans le lexique ci-dessous.

Le monde d'après : La révolution des ENR

En 2023, l'éolien et le solaire ont marqué un tournant historique ! Pour la première fois, ces deux énergies renouvelables (ou “ENR”) ont dépassé le pétrole en termes de nouvelles énergies produites. Le mot crucial étant “nouvelles”... Selon les données du Statistical Review of World Energy, ces deux énergies renouvelables ont constitué 40% de la hausse globale de la production énergétique, surpassant de peu les 39% du pétrole. Ce développement s'inscrit dans un contexte de hausse continue de la production énergétique mondiale. Malgré ce progrès notable pour les ENR, les énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz) dominent toujours largement le mix énergétique global, représentant 80% de celui-ci contre 8% seulement pour les énergies renouvelables (et 4% pour le nucléaire). Les investissements continus dans les combustibles fossiles, visant à sécuriser les approvisionnements et à maintenir des prix bas pour les consommateurs et les industries, menacent l'atteinte des objectifs de l'accord de Paris de maintenir la hausse des températures mondiales sous 2°C.

Le lexique : PCE CORE

Le PCE (Personal Consumption Expenditures) est une statistique majeure de l'économie américaine. Elle est publiée par le « Bureau of Economic Analysis » et est utilisée par la Réserve Fédérale pour estimer le niveau d'inflation nationale. Elle mesure la consommation des ménages portant sur les biens durables, non durables et les services. Le PCE Core est une statistique similaire, à ceci près qu'elle exclut les dépenses d'alimentation et d'énergie, souvent considérées comme saisonnières, volatiles et générant des distorsions dans les mesures d'inflation. Vendredi à 14h30, les investisseurs prendront connaissance des données de mai, les plus attendues de la semaine sur le front économique, alors que l'inflation se tasse petit à petit outre-Atlantique. En rythme annuel, le PCE Core devrait ressortir en baisse, à 2,6%, contre 2,8% en avril. Tous prix confondus, l'indice PCE est également attendu en légère baisse, à 2,6% (vs 2,7%). Des résultats inférieurs devraient soutenir la hausse de Wall Street.