La Bourse de Paris est attendue en baisse mercredi à l'ouverture, après deux séances où elle a souffert des incertitudes politiques au point de revenir à ses plus bas niveaux depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale.

Le contrat à terme du CAC 40 reculait de 0,25% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Mardi, l'indice vedette a cédé 1,56%, pour finir à 7.508,66 points. Seules les clôtures du 14 et du 28 juin ont été plus basses depuis l'annonce de la dissolution qui a mis à mal les marchés.

La cote parisienne « reste sous pression en raison des négociations probablement longues qui vont avoir lieu afin de former un nouveau gouvernement et des mises en garde des agences de notation contre d´éventuelles velléités de détricoter les mesures économiques jugées favorables des sept dernières années », estime Christopher Dembik, conseiller en investissement pour Pictet AM.

Toutefois « pression ne signifie toutefois pas panique » et « tant que le marché obligataire tient, il n´y a pas d´inquiétudes particulières à avoir pour les actions françaises » selon lui.

Le taux d'intérêt de l´État français à 10 ans est remonté mardi et l'écart avec son équivalent allemand, la référence en Europe, s'est accru. Dans les deux cas, leur niveau reste loin de leur plus haut des dernières semaines.

La séance ne comporte pas d'indicateur majeur à l'agenda, comme depuis le début de la semaine. Les investisseurs continueront d'écouter le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell, qui passe devant la deuxième chambre du Congrès américain.

Mardi, il a salué les « progrès » réalisés ces derniers mois à l'occasion d'une audition devant une commission du Sénat.

« De nouvelles données positives viendraient renforcer notre confiance dans le fait que l'inflation se dirige résolument vers les 2% », a ajouté Jerome Powell, rappelant l'objectif d'inflation à long terme prévu par le mandat de la banque centrale américaine.

Jeudi, l'indicateur CPI de l'inflation pour juin aux États-Unis est attendu par les marchés, avec une baisse espérée de 3,3% sur un an en mai à 3,1%.