Les marchés boursiers mondiaux sont orientés plutôt à la baisse ce vendredi 19 janvier, perturbés par une panne informatique mondiale. La panne touche notamment des entreprises dans le secteur aérien. 

Compagnies aériennes, aéroports, banques, médias, hôpitaux et même les organisateurs des JO de Paris connaissent des perturbations vendredi, causées par une mise à jour liée à l'antivirus proposé par le groupe américain CrowdStrike, affectant Windows et un grand nombre de ses utilisateurs.

CrowdStrike a annoncé que l'origine de la panne informatique était « identifié » et « en cours de correction ». Et Microsoft indique sur son site internet que « la cause sous-jacente du problème a été corrigée et plusieurs applications et services Microsoft 365 ont retrouvé leur pleine fonctionnalité. L'impact résiduel affecte encore certains services et applications Microsoft 365 ».

Dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse de New York, l'action du groupe CrowdStrike chutait de 12,5% et celle du géant technologique américain Microsoft perdait environ 1,5% vers 12H15 GMT.

Les principaux indices de Wall Street se dirigent vers une ouverture dispersée selon leurs contrats à terme, avec de légères hausses pour le Nasdaq et le S&P 500 et un petit repli pour le Dow Jones.

En Europe, Paris reculait de 0,62% vers 12H15 GMT, Francfort de 0,65% et Amsterdam de 0,27%.

Les indices des Bourses de Londres et Milan ont connu des perturbations à l'ouverture des marchés vendredi matin, puis ont coté normalement, mais depuis 10H55 GMT leurs taux de variation ne sont plus actualisés. Le FTSE 100 londonien est bloqué à -0,53% et le FTSE MIB milanais à -0,70%.

L'échange des actions s'est cependant déroulé normalement vendredi matin à la Bourse de Milan, selon un porte-parole de Borsa italiana.

En Asie, Hong Kong a nettement reculé de 2,03% et l'indice Nifty 50 de Bombay a perdu 1,09%. Shanghai a grappillé 0,17% et Tokyo a lâché 0,16%.

« L'incident a mis en évidence l'interconnexion de l'infrastructure numérique mondiale et les conséquences considérables des défaillances techniques », estime de son côté Chris Beauchamp, chef analyste marchés du courtier IG.

Le secteur technologique a déjà souffert cette semaine des possibles nouvelles restrictions américaines dans le secteur des semi-conducteurs et restait en berne vendredi.

Pannes en série

Du côté des compagnies aériennes, Ryanair perdait 1,59% à Dublin, Wizz Air 1,94% à Londres, Air France-KLM 1,37% à Paris, Lufthansa 1,60% à Francfort, Cathay Pacific 0,74% à Hong Kong.

Fraport, l'opérateur de l'aéroport de Francfort, cédait aussi 1,43%. Le gestionnaire des aéroports espagnols Aena lâchait 0,74% à Madrid. Aéroports de Paris reculait de 1,49%, même si ses aéroports sont épargnés par la panne.

L'opérateur de la Bourse de Londres, le groupe LSE, reculait de 0,57%. Le secteur bancaire affiche des replis d'environ 1%, l'indice sectoriel européen Stoxx 600 Bank lâchait 0,59%.

Sur les autres marchés financiers

Les prix du pétrole reculaient légèrement vers 12H10 GMT, tiraillés entre la baisse des stocks aux Etats-Unis la semaine passée et les données économiques moroses venant de Chine en plus de la force du dollar. Le baril de Brent perdait 0,20% à 84,96 dollars et celui de WTI cédait 0,29% à 82,59 dollars.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des Etats progressaient légèrement.

Du côté des devises, l'euro cédait 0,06% à 1,0890 dollar pour un euro.

L'once d'or cédait 1,57% à 2.406,77 dollars, s'éloignant de son record de mercredi à 2.483,73 dollars.

Le bitcoin grappillait 0,57% à 64.185 dollars.