Les Bourses européennes ont progressé et Wall Street a terminé en petite hausse vendredi, grâce des indicateurs qui ont contrebalancé les craintes de récession. L'attention des investisseurs est désormais tournée vers les données d'inflation américaine de la semaine prochaine. 

Les places boursières ont passé la majeure partie de la séance dans le vert. Paris a terminé en hausse de 0,31%, Londres de 0,28%, Francfort de 0,24% et Milan de 0,13%.

Sur la semaine, l'indice paneuropéen Stoxx 600 progresse légèrement de 0,27%. La semaine précédente, il avait chuté de 2,92%, sa pire perte hebdomadaire depuis octobre 2023.

A Wall Street, l'indice Dow Jones a grappillé 0,13%, le Nasdaq, à dominante technologique a avancé de 0,51% et le S&P 500 de 0,47%.

Une forme de soulagement avait gagné les investisseurs jeudi et a permis à Wall Street de rebondir, après la publication d'une baisse plus forte qu'attendu des demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis.

Ce signe de bonne tenue du marché de l'emploi a permis de dissiper les craintes quant aux risques de récession aux Etats-Unis apparus après la publication la semaine précédente d'un rapport sur l'emploi qui a fait vaciller les marchés partout dans le monde.

« Le gros de l'orage est passé mais on peut avoir des répliques » de mouvements de marchés importants, d'autant plus que la période estivale et les faibles volumes d'échanges ont tendance à exacerber les variations, souligne Alexandre Baradez, responsable de l´analyse marchés à IG France.

« La suite de l´histoire s´écrira autour de la fluctuation de ce risque de récession aux Etats-Unis », prévoit Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique au sein de Lombard Odier IM.

La semaine prochaine sera publié l'indice des prix à la consommation américain pour juillet mercredi, avant les ventes de détails aux Etats-Unis jeudi.

« La balle est au centre, on a eu des mauvaises données la semaine dernière, et cette semaine des données correctes sont venues équilibrer la balance. On va voir la semaine prochaine de quel côté elle penche », résume Alexandre Baradez.

Les investisseurs ont aussi pris connaissance vendredi de l'accélération de l'inflation en Chine en juillet, à 0,5% sur un an, la seconde économie mondiale évite ainsi l'entrée dans une nouvelle période de déflation, après y avoir plongé durant quatre mois à partir de la fin 2023.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts américains à dix ans s'établissait à 3,93% contre 3,99% jeudi. Le taux allemand à même échéance était à 2,22% contre 2,27%.

Le numéro un de l'assurance en Italie, Generali, a perdu 1,90% à Milan, après avoir annoncé une baisse de son bénéfice net ajusté (hors exceptionnels) de 13,1% à 2 milliards d'euros au premier semestre.

Le chimiste Lanxess (+6,31%), dont les ventes ont chuté de 5,6% sur un an au deuxième trimestre en raison de la baisse des prix de vente, ne voit pas encore de signes d´une reprise généralisée, a affirmé son PDG. Le groupe s'en tient néanmoins à ses prévisions annuelles et s'attend à une nouvelle augmentation de son bénéfice de 10 à 20% par rapport à l'année précédente.

Le groupe d'armement allemand Rheinmetall a fait état jeudi d´un bénéfice de 79 millions d´euros au deuxième trimestre, en hausse de 3,9% sur un an. Sur l´ensemble du premier semestre, ses commandes ont plus que doublé pour atteindre plus de 15 milliards d'euros. Son action a grimpé de 5,24% à Francfort.

Sur le marché des changes, le billet vert grappillait 0,01% à 1,0918 dollar pour un euro. Le yen gagnait pour sa part 0,39% face au dollar à 146,66 yens pour un dollar.

Les cours du pétrole ont légèrement progressé, les investisseurs se montrant un peu soulagés par un indicateur économique meilleur qu'attendu aux Etats-Unis tandis que la prime de risque géopolitique reste en vigueur.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a pris 0,63% à 79,66 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) a gagné 0,85% à 76,84 dollars.