Dans toute la France, plusieurs fraudes fleurissent pour subtiliser vos données bancaires. Voici trois arnaques dont il faut absolument vous méfier.

Un maire piégé par un faux SMS

Les escroqueries aux faux SMS continuent de proliférer et de faire des victimes... même parmi les élus. Fin mai 2024, le maire de Cergy, Jean-Paul Jeandon, reçoit un SMS sur son téléphone, qui lui demande de renouveler sa carte vitale. Puis un deuxième, avec comme message « Renouvellement de la carte Ameli dernier avertissement », rapporte Le Parisien, début septembre. L'une des arnaques les plus « classiques ».

L'édile clique sur le lien et remplit le formulaire qui lui demande ses coordonnées personnelles et le numéro de sa carte bancaire. Trente minutes plus tard, une personne au téléphone, qui se présente comme agent de la répression des fraudes, lui annonce que sa carte bancaire a été piratée. Pour régler la situation, la carte doit être remise à un coursier, en main propre. Le rendez-vous est pris, le maire remet la carte à cet homme en moto après avoir donné un code secret, gage de confiance.

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Sauf que vingt minutes plus tard, Jean-Paul Jeandon se rend compte que deux retraits de 1 200 euros et 1 560 euros ont été réalisés. Les enquêteurs de la brigade de la criminalité territoriale étudient les plaintes et trouvent plusieurs autres victimes. Sept personnes sont finalement interpellées.

Un clic frauduleux... 33 000 euros de préjudice

Un homme de 58 ans a été victime d'une escroquerie semblable, mi-septembre. « De retour du travail, il reçoit un SMS lui indiquant que sa carte bancaire arrivait à expiration. Il est invité à s'acquitter de 75 centimes pour les frais de livraison de la nouvelle carte bancaire », raconte la gendarmerie de Meurthe-et-Moselle.

« Il suit les liens proposés avant d'être contacté par un conseiller lui apprenant qu'il est victime de fraude. Durant une très longue conversation de quatre heures, tous les renseignements bancaires sont révélés et la victime valide toutes les propositions apparaissant sur son écran », poursuivent les militaires, cités par France 3.

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Résultat, cet homme résidant à Moivrons se fait prélever de 33 000 euros, et « accepte qu'un coursier vienne récupérer l'ancienne carte à son domicile, même à 23h45 ». La victime se rend finalement compte qu'il est piégé et contacte les gendarmes. Trop tard, il ne peut pas récupérer son préjudice et le faux coursier est déjà parti. Ces escroqueries sont encore très fréquentes, malgré les appels à la vigilance répétés fréquemment.

De faux policiers mais de vraies escroqueries

Neuf plaintes sont déjà déposées. Dans le Finistère, dans les secteurs de Brest et Quimper, « des individus ont escroqué plusieurs victimes en se présentant au téléphone comme policiers », explique la Police nationale du département. Le stratagème est toujours le même : « Le faux policier indique à son interlocuteur que la police a interpellé une personne en possession d'une carte bancaire dupliquée correspondant à celle de la personne répondant à l'appel ».

L'escroc évoque un prélèvement de 1 500 euros, poursuivent nos confrères d'Actu.fr. Pour mettre fin à ces opérations, il demande à la victime de se rendre dans un bureau de tabac afin d'acheter des coupons (PCS, transcash...) et de lui communiquer les codes de ces derniers. L'une des victimes a, ainsi, déboursé 750 euros.

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Or, en aucun cas un vrai policier ne demandera de se rendre dans un bureau de tabac, rappelle les gendarmes du Finistère. Globalement, en cas de piratage de sa carte, il faut tout de suite contacter sa banque, faire opposition et changer le mot de passe de votre compte, si le cybercriminel y a accès.