La rentrée approche à grands pas, pour les étudiants et elle rime souvent avec nouveau logement. Que vous ayez choisi de rejoindre une colocation, ou un logement individuel meublé ou non meublé, voici ce à quoi vous devez faire attention sur vos contrats de gaz ou d'électricité pour éviter de payer un surplus.

La réglementation diffère en fonction du type de logement : meublé ou non. Dans un non meublé, le contrat de gaz et / ou d'électricité sera à votre nom. Charge à vous de faire les démarches pour reprendre un ancien contrat ou demander une mise en service. Dans ce cas, sachez que le service sera payant : EDF annonce un coût pour l'électricité à 1,66 euro si votre logement est équipé d'un compteur Linky ou 30,37 euros sans. Pour le gaz, il faudra payer 20,94 euros.

Vous êtes libre de choisir votre fournisseur d'énergie. Pour faire des économies, vous pouvez comparer les prix sur le site du Médiateur de l'énergie, qui propose une information indépendante. A titre d'exemple, voici les offres les moins chères en août pour le gaz et pour l'électricité. Il est aussi recommandé de vérifier la réputation du fournisseur et son taux de litiges.

Dans un logement meublé, il se peut que vous n'ayez rien à faire, puisque le contrat est parfois au nom du propriétaire. Vous paierez alors l'électricité avec les charges. Si cette option épargne des démarches, elle est tout de même problématique si vous êtes bénéficiaire du chèque énergie. En effet, cette aide versée par l'Etat aux plus modestes ne peut être utilisée que pour régler une part des dépenses énergétiques de votre logement. Problème, lorsque le contrat d'énergie n'est pas au nom du bénéficiaire du chèque énergie, son utilisation sera compromise.

« Je suis étudiante. Est-ce que j'ai le droit au chèque énergie ? »

« Ce sont des cas peu fréquents, mais nous sommes parfois contactés par des étudiants qui ne peuvent pas utiliser leur chèque dans cette situation », constate Caroline Keller, cheffe du service information et communication du Médiateur de l'énergie.

Le cas particulier des colocations

Selon le dernier baromètre Locservice sur les colocations en France, 54% des colocataires sont des étudiants. Un choix qui permet souvent de faire des économies sur le loyer, à condition de prendre quelques précautions, car en cas de mésentente, l'expérience peut virer au cauchemar.

En matière d'énergie, au moment de quitter une colocation, il ne faut pas oublier d'avertir votre fournisseur de gaz ou d'électricité, si votre nom apparaît sur le contrat. Sans cette précaution, en cas de défaut de paiement d'un des colocataires, le fournisseur pourrait venir vous réclamer de payer la note, même si vous êtes parti.

Les équipes du Médiateur de l'énergie remarquent parfois ce type de situation : « Lorsqu'une colocation se passe bien il n'y a pas de soucis, mais nous avons des étudiants qui nous contactent et se pensent protégés d'un impayé, car ils ont réglé leur part de la facture. En énergie, tous les colocataires sont solidaires de la dette. Pour une colocation de deux personnes, le fournisseur peut donc réclamer l'entièreté de la facture à un étudiant, même s'il a déjà payé la moitié », alerte Caroline Keller.