Une étude de Meilleurtaux montre qu'entre l'augmentation des taux de crédit immobilier et la hausse du prix des biens, les emprunteurs ont vu leur pouvoir d'achat immobilier baisser dans les 20 plus grandes villes de France.

-14m2, soit l'équivalent d'une belle chambre. C'est ce qu'a perdu, entre décembre 2021 et juin 2022, un emprunteur souhaitant acheter un bien à Saint-Étienne, selon une étude de Meilleurtaux.

En simulant le cas d'un acheteur gagnant 3 000 euros net par mois environ et bénéficiant donc d'une capacité de remboursement mensuel de 1 000 euros, le courtier estime que ce dernier peut prétendre à un crédit immobilier de 209 222 euros sur 20 ans à un taux de 1,40%.

Une baisse dans presque toutes les villes

Muni de ce budget, à quoi peut prétendre cet emprunteur ? Et surtout, combien a-t-il perdu de pouvoir d'achat immobilier depuis décembre 2021, date à laquelle les taux ont commencé à remonter rapidement ? La réponse varie selon les villes prises en compte par l'étude, même si les hausses de taux impactent tous les emprunteurs.

« Avec la remontée des taux, les capacités d'emprunt sont automatiquement moins élevées. Avec le même remboursement mensuel, la surface habitable diminue », confirme Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux. C'est cependant à Saint-Étienne que les emprunteurs perdent le plus gros. Car le prix au mètre carré est passé de 1 539 euros en juin, contre 1 492 euros en décembre. Avec tous ces paramètres, le pouvoir d'achat immobilier baisse de 14m2 en six mois dans la ville.

La situation n'est pas plus reluisante au Mans. La préfecture de la Sarthe a vu son prix au mètre carré augmenter de 1 930 euros à 2 009 euros. Avec 209 222 euros, notre acheteur peut donc s'offrir un logement d'une surface de 104m2, contre 116m2 en décembre. Soit la disparition d'une pièce de 12m2 dans le logement. Le Havre complète ce podium, avec une perte de 10m2, passant ainsi d'un logement de 99m2 à 89m² de surface habitable.

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« Ces villes ont certes attiré les métropolitains en mal d'une pièce en plus et de verdure depuis les différents confinements mais elles étaient également parmi les villes moyennes offrant les prix les moins élevés, c'est donc un rattrapage assez normal qui explique qu'elles soient les grandes perdantes », note encore Maël Bernier.

Et la situation à Paris lui donne raison. Déjà très chère, la capitale n'a pas vu ses prix augmenter. Au contraire, le prix au m2 est passé de 11 496 euros en décembre à 11 260 euros en juin. Grâce à cette baisse des prix et malgré la hausse des taux, les emprunteurs parisiens n'ont donc pas perdu de pouvoir d'achat immobilier.

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